Ils ont menacé de ne pas présenter leur projet aujourd'hui si l'état ne leur donne pas l'argent nécessaire pour le boucler: 2,5 millions d'euros. Cette reprise laisserait 500 personnes sans emploi. A 9 heures 30 ce matin, les salariés étaient présents devant le tribunal de Coutances.
"Pour l'instant, on a zéro de la part de l'État. Des discussions sont en cours. Nous, si on n'a pas d'engagement avant ce soir, demain on dépose rien au tribunal et ils verront, 500 salariés devant le tribunal, ce que ça donne". Effectivement, à 9 heures 30 ce matin les employés des abattoirs sont présents en nombre devant le tribunal de Coutances. Hier soir, Sébastien Lafon, délégué CFE-CGC de l'entreprise, avait prévenu nos confères de l'Agence France Presse . Tous viennent, à l'instant, d'entrer en audience.Le projet de reprise partielle des salariés d'AIM
Sont-ils venus présenter comme prévu un projet de reprise partielle? Pas si sûr. En effet, les salariés d'AIM ont mit la pression au gouvernement. Hier, ils ont menacé de ne rien présenter aujourd'hui si l'état ne leur donne pas l'argent nécessaire pour le boucler: 2,5 millions d'euros. Avec cette reprise partielle, il s'agirait de sauver 206 des environ 350 emplois du site de Sainte-Cécile dans la Manche (et de son antenne de Villedieu-Les-Poêles juste à côté) qui ne fait l'objet d'aucune autre offres selon la CFE-CGC.
Des discussions en cours avec l'état
Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Agriculture a indiqué que "les discussions sont toujours en cours concernant la participation de l'État". Il s'agit en grandepartie selon le ministère d'"expliquer quels sont les dispositifs de soutien public mobilisables". Plus de huit millions d'euros ont déjà été trouvés pour financer le projet des salariés: deux millions de la région Basse-Normandie et du département de la Manche, cinq millions de la BPI, 1,6 million d'Agrimer et 500.000 euros des salariés, selon l'avocate des salariés Élise Brand.
Le projet: une SCOP
Le projet de reprise de Sainte-Cécile prendrait la forme d'une société par action simplifiée (SAS) dont les salariés seraient actionnaires majoritaires, selon M.Lafon.