Les chercheurs du CHU de Caen étudient le mal des transports. Ils travaillent notamment en étroite collaboration avec Novespace et l'institut polaire Emile Victor et tentent de soulager les voyageurs des grandes traversées maritimes mais aussi les astronautes.
L'astrolabe embarque cinq fois par an des scientifiques, des astronomes, des biologistes. Départ de Tasmanie. direction la base Dumont d'Urville en antarctique. Avant de pouvoir étudier les étoiles, les phoques ou les manchots, les chercheurs doivent "subir" 2700 kms de traversée sur ce bateau, dont trois jours en pleine mer. Subir, car pour leur corps, ce voyage est loin d'être une partie de plaisir.
Pour tenter de remédier à ça, l'institut polaire français a lancé un appel d'offre il y a deux ans. Des chercheurs du CHU de Caen ont été sélectionnés. Ces médecins ont déjà travaillé sur le mal des transports des astronautes. Le protocole qu'ils ont élaboré, un travail préventif sur les postures et l'anxiété, a permis de réduire le nombre de "malades" sur les vols paraboliques: il y a cinq ans, un passager sur deux était pris de nausées. Ce chiffre est descendu aujourd'hui à un sur dix.
On estime que 30% de la population est atteint du mal des transports.
Reportage de Gwenaëlle Louis et Emilien David avec les images de l'institut polaire français et de Novespace
Intervenants:
- Karim, astro physicien
- Matthieu, glaciologue
- Stéphane Besnard, médecin et chercheur CHU de Caen
- Marie-Laure Machado, docteur en sciences
- Antoine Coquerel, chef du service pharmacologie