Soucieuse de redorer son image, la profession a lancé depuis quelques semaines une campagne de communication "Sauvons nos dents". Une journée "portes ouvertes" était organisée ce dimanche. Très peu de dentistes y participaient dans le Calvados.
"Les chirurgiens-dentistes en ont vraiment assez du dentiste-bashing par les médias et le gouvernement", expliquait le 3 avril dernier Christian Couzinou, président de l'ordre national des chirurgiens dentistes, regrettant que sa profession soit "mal perçue" et régulièrement montrée du doigt pour ses tarifs élevés.
L'Ordre a donc lancé début mars une campagne de communication intitulée "Sauvons nos dents" avec un site internet pour se défendre et exposer ses revendications, à commencer par la revalorisation des soins dits "conservateurs" ( détartrage, carie, etc.) et chirurgicaux (extraction), qui représentent "les deux tiers" de l'activité des dentistes mais "seulement un tiers" de leurs honoraires.
Encadrés par l'assurance maladie, les tarifs de ces soins ne peuvent pas faire l'objet de dépassement, à la différence des prothèses, sur lesquelles les praticiens rattrapent leurs coûts. D'où la nécessité, selon elle, de revaloriser les actes de base. En outre, "les remboursements des soins bucco-dentaires n'ont quasiment pas été réévalués, et les remboursements de prothèses n'ont pas évolué" depuis 27 ans, regrette l'Ordre dans un communiqué.
Dans le cadre de cette campagne de communication, l'ordre national des chirurgiens dentistes organisait ce dimanche une journée portes ouvertes dans toute la France. L'idée: faire visiter au grand public un cabinet dentaire et lui montrer tout le matériel nécessaire à l'exercice du métier. "Un plateau technique vaut entre 150 et 200.000 euros. Un cabinet, c'est une véritable salle d'opération. Les patients se rendent pas compte du coût", déclarait à l'AFP Christian Couzinou, le président de l'Ordre.
Une initiative originale mais peu suivie dans le Calvados comme l'a constaté notre équipe. Très peu de praticiens participaient ce dimanche à cette opération. "Même le cabinet du président du conseil de l'ordre de la profession était fermé", note Rémi Mauger dans son reportage.
Reportage de Rémi Mauger et Mathieu Beaudouin
Intervenant:
- Alain Miliani, chirurgien-dentiste