Le Marie-Catherine, arrivé à Boulogne-sur-Mer pour un simple carénage, est bloqué depuis 10 jours dans le Pas-de-Calais à cause de la panne d'un élévateur. Le bateau risque d'être immobilisé longtemps. Les conséquences pourraient être dramatiques pour son propriétaire. Et la criée Cherbourgeoise.
Le carénage, une simple révision périodique de la coque d'un navire. Une opération ordinaire d'entretien d'un bateau. Mais pour le chalutier cherbourgeois le Marie-Catherine, et plus précisément pour son propriétaire, cette opération pourrait avoir des conséquences désastreuses. Voilà dix jours que le bateau est bloqué à Boulogne-sur-Mer. Il est pourtant prêt à reprendre la mer. Mais l'élévateur du port boulonnais chargé de le mettre à l'eau est endommagé. Sa remise en état pourrait prendre trois mois.
Autant de temps où le chalutier cherbourgeois sera immobilisé. Une catastrophe pour son propriétaire David Leroy. "J'ai peur de perdre mon équipage, les gars n'ont pas de revenu, les conséquences économiques sont importantes", explique le patron-pêcheur qui a fait l'acquisition en janvier dernier d'un second bateau.
Le chef d'entreprise pourrait ne pas être la seule victime de ce malheureux incident technique. Trois mois d'immobilisation c'est l'équivalent de 60 000 euros de pertes pour le centre de marée. Car le Marie-Catherine avec ses 800 tonnes de pêche annuelle est l'un des poids lourds de la criée Cherbourgeoise. Son immobilisation réduirait significativement les apports en marchandise et pourrait même détourner la clientèle vers d'autres ports.
Reportage de Sylvain Rouil, Claude Leloche et Guy Hayaert
Intervenants:
- David Leroy, patron du chalutier Marie-Catherine
- Marc Delahaye, directeur du centre de marée Cherbourg-Cotentin
- Daniel Lefèvre, président du comité régional des pêches