Dans un communiqué, la préfète de la Manche assure que tout est mis en oeuvre pour que les 2,5 millions d'euros promis soient versés rapidement. L'abattoir de Saint-Cécile qui a été repris par ses salariés le 31 mars est à cours de trésorerie, ce qui compromet son redressement.
Si l'on en croit les nouveaux dirigeants de l'entreprise, l'activité redémarre bien mieux que ce qui pouvait être espéré. AIM group, qui a conservé plus de 200 salariés, abat actuellement 600 porcs chaque jour. Or, ce volume d'activité, s'il est très encourageant, n'est pas sans poser de problèmes : "On paye les fournisseurs à 8 jours, mais on est payé de la clientèle à 25 jours" et l'entreprise manque d'argent pour fonctionner. L'argent promis par l'Etat au moment de la reprise d'AIM fait donc cruellement défaut : "Aujourd'hui, il faut de la trésorerie parce qu'il y a une croissance plus rapide que prévu. Mais qui va se plaindre de ça !" s'emporte François Dufour.
D'où cette mise au point de la préfecture de la Manche : "Le plan de financement prévisionnel, (...) prévoyait un versement échelonné de l’État comme suit : 1,5 M€ en juin et le solde en août 2015, est-il écrit dans le communiqué. Sur la base de cette demande, et pour pouvoir en engager l'instruction administrative, des éléments techniques ont été sollicités auprès des repreneurs de l'abattoir de Sainte-Cécile qui les ont fournis mercredi 13 mai 2015. Compte tenu des besoins urgents de trésorerie exprimés ces derniers jours par la société nouvelle AIM group ainsi que par ses fournisseurs, plusieurs réunions ont été tenues en préfecture entre le jeudi 14 et le lundi 18 mai". Et de conclure : "L’État réaffirme que son engagement n'est pas remis en cause et met en oeuvre toutes les actions pour réduire les délais nécessaires à la mise en place de sa contribution à la reprise de l’entreprise par ses salariés".