Dans la nuit de jeudi et vendredi plusieurs façades de bâtiments publics et de permanences politiques ont été taggées dans la Manche. Le syndicat des Jeunes agriculteurs revendiquent "une action de détresse".
La préfecture et la sous préfecture de la Manche n'ont pas souhaité s'exprimer mais ont déjà porté plainte. Les députés Philippe Gosselin et Guénahel Huet pourraient faire de même. Dans la nuit de jeudi à vendredi les façades de la préfecture à Saint-Lô, de la sous-préfecture à Avranches et des permanences politiques des parlementaires du département ont été taggées. L'action est signée sur les murs "JA".
Le syndicat des Jeunes Agriculteurs de la Manche revendiquent clairement ces inscriptions: une soixantaine de ses membres a participé à cette opération destinée à envoyer "un message de détresse", selon les mots de son président, Jean-Hugues Lorault.
Au coeur du mécontentement, la fixation des prix menée selon eux par les industriels de l'agroalimentaire. Le syndicat agricole réclame l'application de la loi Hamon. "Cette loi, votée dans le cadre de la loi d'Avenir, dit que lorsque nos charges excèdent 25% du prix de vente de nos produits, nous devons pouvoir renégocier cette loi". Une situation qui est d'ores et déjà effective selon eux.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Jean-Michel Guillaud
Intervenant:
- Jean-Hugues Lorault, président du syndicat « Les Jeunes agriculteurs de la Manche »