Les agriculteurs entrent dans le mouvement de contestation contre les taxes et dénoncent l'agri-bashing

Ils ne veulent pas d'amalgame avec les gilets jaunes. Les agriculteurs de Normandie sous la bannière syndicale JA et FNSEA se lancent dans une semaine d'action pour dénoncer le malaise qui couve dans les campagnes. 

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Les agriculteurs ont décidé de se faire entendre, avec leur propre mouvement. On les a rencontré parfois, sur les ronds-points où ils étaient là mais en toute discrétion.
Aujourd'hui, ils entrent dans la valse des contestations officiellement sous les bannières Jeunes Agriculteurs et FNSEA  : pression fiscale, "agri-bashing", rémunération des agriculteurs, etc. 
 

Le monde paysan en colère s'apprête à interpeller les autorités par des actions dans toute la France, calibrées de façon à éviter l'amalgame avec les "gilets jaunes".

  
Dans l'Orne la FDSEA 61 a préparé des "petits cadeaux" de Noël pour le Président, avec des revendications :
 



 Le gouvernement a bien tenté de rassurer les agriculteurs, mais en vain semble-t-il.  Après avoir annoncé, en raison du mouvement des "gilets jaunes", un report de l'ordonnance de la loi Alimentation prévoyant un relèvement du seuil de revente à perte et encadrant les promotions, le ministère de l'Agriculture a indiqué vendredi que ce texte, destiné à redonner du revenu aux agriculteurs, serait présenté au
conseil des ministres du 12 décembre.

 Mais la FNSEA, syndicat majoritaire, et les Jeunes agriculteurs ont maintenu l'appel à manifester, tout en saluant "une avancée importante dans la mise en oeuvre des états généraux de l'alimentation".
  

Tout au long de la semaine, nous porterons la voix des agriculteurs auprès de nos parlementaires et de nos préfets, afin qu'ils mesurent l'urgence de donner du temps et des moyens à la transition écologique de l'agriculture qui mérite d'autres moyens que la fiscalité punitive, ont indiqué les syndicats.


 
Dans l'Orne, aux Yveteaux, Sylvie et eric Lehugeur, et Olivier Gaudin leur associé nous racontent leur colère et la raison de leur mobilisation : 

"Du producteur au consommateur, il y a des gens qui s'en mettent plein les poches."

Ils expliquent parvenir à se verser un salaire chacun de 1200 euros par mois, une chance !


 Cette mobilisation répond plus largement à une volonté des agriculteurs de dénoncer le dénigrement systématique dont ils estiment être la cible, notamment pour leur usage de pesticides.
  

Agri-bashing et lobbying 


 Preuve que le sujet monte en puissance, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est posé récemment en "bouclier face à l'agri-bashing", et contesté, à l'unisson des syndicats agricoles, la validité d'une cartographie des "fermes-usines" en France publiée par Greenpeace.
  
 L'ONG a depuis présenté des excuses, reconnaissant "des erreurs sur sa cartographie, basée sur un fichier fourni par le ministère de la Transition écologique et solidaire et disponible en ligne".
    
"L'agri-bashing vient en grande partie des ONG environnementales, mais aussi des décisions du gouvernement, comme la plateforme glyphosate", a dénoncé M. Pinta.
 Selon Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, "les agriculteurs se sentent humiliés" par cette plateforme, sur laquelle les agriculteurs peuvent déclarer officiellement qu'ils arrêtent d'utiliser cet herbicide controversé, afin de partager leur expérience."
  

Aucun ralliement aux gilets jaunes


 Mme Lambert n'a pas dit précisément quelle forme prendraient les actions mais a catégoriquement exclu tout ralliement aux "gilets jaunes". "Ils ont voulu un mouvement apolitique, asyndical, je respecte" cela, a déclaré Mme Lambert à leur
propos.
 
"Évidemment, les préfectures et les parlementaires seront des objectifs et des lieux où nous porterons nos revendications", a-t-elle indiqué.
    



 
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