L'interdiction de la pêche au bar sauvage au nord du 48ème parallèle avait suscité la colère des pêcheurs amateurs de la Manche. L'Europe pourrait prochainement assouplir les règles en vigueur.
La mesure avait suscité un vent de fronde chez les pêcheurs récréatifs. "Touche pas à mon poisson", "Lâche moi la raie", "Laissez nous aller au bar", scandaient les 1500 manifestants rassemblés dans les rues de Cherbourg le 7 avril dernier. Deux mois plus tôt, ils étaient venus des trois départements côtiers de la région exprimer leur colère au pied du pont de Normandie. Pour préserver le bar sauvage, le Conseil européen avait décidé d'encadrer de façon draconienne la pêche de loisir en 2018: celle-ci était désormais interdite au nord du 48e parallèle (au nord du raz de Sein, dans le Finistère). Au sud de cette "frontière", elle était encore autorisée à raison de trois bars par jour.
Le texte mentionne une amélioration des stocks. "Grâce aux mesures garantissant la reconstitution du stock, la biomasse devrait augmenter en 2018. L’avis du CIEM (Conseil international pour l’exploration de la mer) indique également une baisse de la mortalité due à la pêche récréative et un taux de survie à la pratique du pêcher-relâcher (taux de mortalité par pêche de 5 %) supérieur par rapport aux estimations antérieures (15 %)." Compte tenu de cette situation, la commission estime qu'"il y a lieu de modifier le règlement en conséquence".
La pêche au bar récréative pourrait de nouveau être autorisée au nord du 48e parallèle du 1er octobre au 31 décembre 2018, à raison d'un bar par pêcheur et par jour.