Selon la commission des affaires européennes du Séant, un accord transitoire serait en vue avec la Grande-Bretagne dans le domaine de la pêche.
Depuis le vote du Brexit, les professionnels de la pêche s'inquiètent de la prochaine sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et de ses conséquences sur leur activité. Le 2 juillet dernier, l'annonce du gouvernement britannique de vouloir en finir avec la convention de Londres a confirmé les craintes des pêcheurs de l'hexagone.
Cet "accord de voisinage" signé en 1964 (bien avant l'adhésion des Britanniques à l'Union Européenne) autorise la pêche dans une "zone comprise entre 6 et 12 milles marins" au large des côtes des pays signataires (Grande-Bretagne, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne et Irlande).
Si nos voisins d'outre-Manche ne semblent pas avoir abandonné l'idée de "reprendre le contrôle" sur leur eaux, ils seraient disposés à accorder un peu de répit aux pêcheurs du continent. C'est ce qu'a rapporté Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes, au Sénat lors de son audition.
Statu quo maintenu pendant 19 mois
Le sujet a été abordé lors du Conseil européen des 22 et 23 mars derniers. Un accord serait en vue pour maintenir les règles actuelles jusqu'à la fin de la période transitoire. Les pêcheurs de l'Union européenne pourraient continuer à accéder aux eaux britanniques, et réciproquement, jusqu'au 31 décembre 2020. "En résumé, l’économie générale de la Politique Commune de la Pêche (PCP) serait maintenue pour 19 mois supplémentaires, du 29 mars 2019 au 31 décembre 2020", indique la commission des affaires européennes du Sénat dans un communiqué diffusé ce mardi 3 avril.Le Royaume-Uni retrouvera la pleine maîtrise de ses eaux le 1er janvier 2021. C'est à partir de cette date que seront définies les futures relations entre pêcheurs de part et d'autre de la Manche.