We Hate You Please Die parvient à rester fun malgré l'épidémie de Covid-19. Le groupe de punk rouennais vient d'enregistrer un clip où les figurants profitent du concert tout en respectant les normes sanitaires. L'idée ? Rester dans sa bulle.
Et si vous régliez d'un seul coup le problème de la distanciation sociale et celui des pogos un peu trop hardcore dans les concerts ? Le groupe de punk rouennais, We Hate You Please Die vient d'enregister un clip pour le moins original.
We Hate You Please Die s'était fait remarquer lors du festival Rock En Seine, en 2019. Ce 1er octobre, le groupe sort pour la première fois un clip où des figurants profitent du concert tout en respectant les gestes barrières imposés depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Fini les masques et le gel hydroalcoolique, place aux bulles.
Comme le bubble foot, les figurants se placent individuellement dans de grandes bulles gonflables. Le tournage s'est déroulé au 106, salle de musiques actuelles de Rouen, mardi 22 septembre.
Fun et légèreté
"C'est l'occasion de remettre un peu de fun dans la grisaille ambiante et d’afficher notre soutien au monde du spectacle en cette période dystopique", écrit le groupe lors de la recherche de figurants."On a cherché à soutenir le monde artistique, à rappeler que nous existons, que nous souffrons de la crise sanitaire actuelle, mais le tout avec légéreté, en marquant le coup", ajoute Raphaël Balzary, chanteur et guitariste du groupe.
Depuis le déconfinement, le groupe compte une dizaine d'annulations de concert. Seuls ceux prévus en extérieur semblent se maintenir même si, Raphaël Balzary le reconnait : "On ne peut jamais être sûr, on marche sur des oeufs".
Une idée à suivre ?
We Hate You Please Die a symboliquement voulu montrer qu'il s'adaptait à la crise, mais "nous ne voyons pas les bulles comme une solution", insiste le chanteur.Car si la qualité sonore n'est pas trop altérée par ce matériel, les interactions sont différentes. "C'est assez surréaliste, très enfantin. Les gens jouent à se jeter les uns contre les autres, mais ce sont des pogos pour enfants...", raconte Raphaël Balzary qui n'a malgré tout pas pu résister à se jeter, lui aussi, dans les bulles.
Concerts assis, dans la voiture et peut-être, un jour, dans des bulles. On est loin de la traditionnelle bière sur le T-shirt, des commentaires bien sentis de votre pote hurlant à votre oreille ou d'un énième plan drague alcoolisé entre deux pogos. Et c'est bien dommage.
"On regrette nos concerts tels qu'ils se déroulaient avant l'épidémie de Covid-19, admet Thomas Biberon, directeur de la communication de la salle 106. Nous avons accompagné We hate You Please Die sur ce livestream dans l'idée d'une prestation unique. Loin de nous l'envie de péréniser les bulles pour le public." À l'heure actuelle, seuls les concerts en extérieur ou assis et masqués sont autorisés.