Dénoncée par un de ses voisins, une Caennaise s'est retrouvée en garde à vue pour une durée de 30 heures puis placée sous contrôle judiciaire pour de l'huile jetée par sa fenêtre. L'affaire a pris de telles proportions qu'un dépaysement du dossier est envisagé.
C'est une banale querelle de voisinage qui prend des proportions.....disproportionnées, à telle point qu'elle a attiré l'attention de nos confrères du Canard enchaîné ce mercredi. Début septembre, un homme, résidant dans le quartier des Rives de l'Orne porte plainte contre sa voisine du dessous. Il l'accuse d'avoir déversé de l'eau et de l'huile par sa fenêtre et sur son pallier. La crêperie située au rez-de-chaussée de l'immeuble fait de même. Pour accabler sa voisine, le plaignant fournit à la police plusieurs photographies et vidéos, des vidéos prises de son balcon.
Quelques jours plus tard, les forces de l'ordre débarquent au domicile de la voisine visée par les plaintes. D'importants moyens sont déployés puisque la police scientifique est présente pour tenter de dénicher des preuves des méfaits, selon nos confrères du Canard enchaîné. Une bouteille d'huile d'olive entamée est découverte dans la cuisine. La femme est placée en garde à vue. Une garde à vue qui est prolongée au-delà des 24 heures. Après 30 heures au poste, elle est placée sous contrôle judiciaire.
Les proportions prises par cette affaire commencent à faire du bruit au sein du monde judiciaire caennais. Car le "vidéaste" à l'origine de cette procédure n'est autre que le compagnon de la vice-procureure du tribunal de Caen, comme le rappelle Ouest-France. Le contrôle judiciaire est finalement levé et le dépaysement de l'affaire est maintenant évoqué. Ce sujet devrait être abordé lors d'une audience le 25 novembre prochain.