Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour 2017 pour un montant de 300 millions d'euros. On ne sait pas encore quel sera l'impact pour les collectivités. Mais les mairies, comme celles de Fontaine-Etoupefour et Ifs, dans le Calvados, s'inquiètent.
Dans les communes, les crédits de l'État se trouvent partout.
Par exemple, à Fontaine-Etoupfour, dans le Calvados, la mairie a pu compter sur 400 000 euros pour réaliser ses travaux de rénovation urbaine.
A Ifs, la municipalité envisage de rénover son école. Pourra-t-elle compter sur l'aide de l'Etat ?
Reportage de Florent Turpin et Carole Lefrançois
Intervenants :
- Bernard Esnault - Maire (SE) de Fontaine-Etoupefour
- Michel Patard-Legendre - Maire (LR) d'Ifs
De son côté, le Ministère de la Cohésion des Territoires se veut rassurant :"Aucun projet en cours n'est donc annulé"
"Les annulations porteront sur des projets non engagés et ce sont les préfets qui procèderont opération par opération pour éviter de pénaliser les dossiers les plus porteurs d'enjeux".
/regions/2020/06/09/5edf3db68d2fe_castaner-3199869.jpg)
Interrogé à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a fait valoir pour sa part qu'il s'agissait "de mesures d'annulation de crédits sur des opérations non réalisées, pas de baisses de dotations disponibles pour accompagner les collectivités locales".
L'Etat "ne baissera pas les dotations en 2018 dès lors que les collectivités maîtrisent leurs dépenses", promettent les ministres.
Emmanuel Macron s'était engagé le 17 juillet devant les associations d'élus à ne pas baisser brutalement les dotations aux collectivités
en 2018, mais les présentes coupes portent sur l'exercice 2017.
/regions/2020/06/09/5edf3db828232_000_fp47x-3199887.jpg)
De son côté, qualifiant cette baisse de "très mauvais signal", la sénatrice normande et centriste Nathalie Goulet a appelé "tous les élus des territoires ruraux" à "engager ensemble un bras de fer pour éviter que nos territoires plus fragiles subissent la double peine en étant encore asséchés financièrement".
