En 2024, Kévin Vauquelin a remporté une victoire d'étape sur le Tour de France. Un succès qui lui a ouvert les portes des Jeux olympiques à Paris. Des résultats forts et inoubliables obtenus après de grosses désillusions. Entretin bilan avec le cycliste normand.
Une victoire sur le Tour de France, c'est le rêve et l'objectif de tout cycliste professionnel. Quand certains courent après durant toute une carrière, d'autres réussissent à lever les bras dès leur première participation. Cet exploit rarissime, Kévin Vauquelin l'a réussi le 30 juin 2024.
À 23 ans seulement, il s'est adjugé la deuxième étape de la Grande boucle, disputée entre Cesenatico et Bologne, en Italie. "Je n'arrive toujours pas à réaliser que j'ai gagné sur les routes du Tour de France". Plus jeune vainqueur français depuis Thibaut Pinot en 2012, le Calvadosien a accompli ce que les Hinault, Poulidor ou encore Virenque n'avaient pas réussi à pareil âge.
KÉVIN VAUQUELIN REMPORTE LA 2ÈME ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE 2024 !!! 😍 pic.twitter.com/dOsvg0w5br
— ARKEA-B&B HOTELS (@arkeabbhotels) June 30, 2024
- Près de six mois, comment analysez-vous cette victoire sur le Tour ?
Kévin Vauquelin : "La veille, j'ai eu une très grosse déception, je n'étais vraiment pas bon. Du coup, le lendemain, j'avais dit que je ne raterais pas l'échappée. Peu importe comment, je voulais être dans l'échappée, donc une fois que j'étais dans l'échappée, je pensais juste à la victoire. Tous les coups de pédale étaient comptés, j'ai vraiment conditionné cette victoire de A à Z".
- Que ressentez-vous en revoyant ces images ?
Kévin Vauquelin : "Une envie de revivre le moment parce que c'est tellement des émotions, on ne comprend pas trop ce qui se passe. On bosse tout le temps pour ça et quand on arrive à concrétiser, c'est ouf parce qu'on est tellement peu à pouvoir le faire, surtout sur ce Tour-là où Philipsen et Girmay ont gagné chacun trois étapes, Pogacar six. Et finalement, d'avoir réussi à en décrocher une, franchement, c'est quelque chose de fou, pour moi, pour mon équipe Arkea B&B Hotels parce que c'est leur première victoire sur le Tour de France, et puis pour ma famille".
- Pendant le Tour, vous apprenez votre sélection pour les Jeux olympiques, puis vous y participez. C'était comment ?
On continue sur le petit nuage on va dire. Je suis aux JO, devant la Tour Eiffel, en plein milieu de Paris. Il y a toute cette foule, tout cet engouement. C'était fou, c'était beau et d'avoir la chance de vivre ça de l'intérieur, c'est quelque chose d'exceptionnel. Et puis les deux médailles de Valentin Madouas et Christophe Laporte, ça prouve la capacité de Thomas Voeckler à fédérer un collectif, parce que je ne les connaissais pas énormément au final ces coureurs, Julian Alaphilippe non plus. D'avoir pu partager tous ces moments-là, c'est vraiment incroyable !"