Un homme âgé de 77 ans avait disparu depuis vendredi dernier dans le secteur nord-est de Bayeux. D'importants moyens de recherche ont été mobilisés durant tout le weekend. Une battue organisée ce lundi et le témoignage d'un riverain ont permis de le retrouver.
"Après presque 72 heures de recherche, c'est un petit miracle", se réjouit le commandant Julien Mercier de la compagnie de gendarmerie de Bayeux. Depuis vendredi après-midi, les gendarmes ratissaient sans relâche le secteur nord-est de Bayeux pour tenter de retrouver un septuagénaire disparu.
L'homme, âgé de 77 ans et atteint de la maladie d'alzheimer, réside sur la commune de Saint-Vigor-le-Grand. Le 16 juillet dernier, en milieu d'après-midi, il avait "échappé à la surveillance de son épouse". Immédiatement sa famille avait prévenu les gendarmes qui avait, dans la foulée, lancé des recherches et ce jusqu'au milieu de la nuit.
Durant tout le weekend, une vingtaine de militaires ont silloné les communes environnantes, à pied ou en moto tout-terrain. Des chiens ont été également mobilisés tout comme un drone et un hélicoptère de la gendarmerie nationale venu de Rennes. Mais dimanche soir, les recherches n'avaient toujours rien donné.
Appel au secours dans un champs de maïs
Ce lundi, les gendarmes avaient décidé d'organiser une battue en fin de matinée. Une fois encore, ils bénéficiaient du soutien d'un Saint-Hubert, la race de chien "la plus efficace" sur ce type d'opération en raison de son flair. "Le chien a trouvé un début de piste qui nous a conduit à l'entrée de la commune de Sommervieu", raconte le commandant Mercier, "A ce moment là, un riverain a surgi en nous disant : j'entends quelqu'un appeler au secours dans le champs de maïs situé derrière ma maison."
Les militaires s'empressent de se rendre sur les lieux et retrouve le septuagénaire vivant. "Il était recroquevillé en boule au milieu du champs. On ne sait pas depuis combien de temps. Peut-être depuis trois jours", indique le commandant de gendarmerie. Après trois jours dans la nature, l'homme de 77 ans est diminué mais son état semble n'inspirer aucune inquiétude, selon les premiers examens pratiqués sur place par les pompiers. Les soldats du feu l'ont ensuite conduit à l'hôpital de Bayeux.
Si les gendarmes sont soulagés, la famille du disparu l'est encore plus. "On était ultra stressé, on était même désespéré pour être franc", raconte ce lundi après-midi, Emmy, la nièce du septuagénaire, "j'ai dû dormir trois heures maximum ces trois derniers jours. Là, je redescends un peu niveau stress mais....c'était horrible. On voit beaucoup de choses à la télé, je m'intéresse aux histoires de disparition mais quand on le vit c'est une toute autre dimension."
La bonne nouvelle, la jeune femme l'a apprise en début d'après-midi par un coup de fil des gendarmes. Elle a pu, depuis, en apprendre un petit peu plus par son père, le frère du septuagénaire. "Il m'a dit que ça allait, que mon oncle était plein de terre et qu'il avait dit : j'espère que vous avez bien fermé la maison." La famille craint maintenant que cet épisode ait pu agraver la maladie d'alzheimer dont souffre le monsieur de 77 ans. "Son état ne nécessitait pas d'être en ehpad. Il a toute sa tête. La maladie survient juste par moment", explique Emmy.
Des examens médicaux plus approndis permettront à la famille d'en savoir plus. En attendant, ces trois jours ne semblent pas, à première vue, avoir laissé des séquelles physiques sur le septuagénaire. La gendarmerie parle de petit miracle. Emmy en convient. Mais n'est pas surprise. "Mon oncle est petit, il mesure 1m60, il est très frêle mais il est résistant. C'est une force de la nature."