Malformations, autisme, retard intellectuel... pour les membres de l'APESAC, la Dépakine est le prochain scandale sanitaire. Une soixantaine de personne s'est réunie samedi 20 juin pour déterminer la marche à suivre.
L'antiépileptique Dépakine est connu pour ses graves effets secondaires. D'après le député socialiste Gérard Bapt, l'absorption de ce médicament par des femmes enceintes aurait causé au moins 370 malformations chez les nouveaux-nés entre 2006 et 2014.
À Blangy-le-Château, l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant (APESAC) a tenu une assemblée générale pour alerter l'opinion et faire le point sur leur démarche samedi 20 juin. Au total, une soixantaine de personnes, soit parents soit médecins, s'est retrouvée à la Maison familiale rurale de la commune. Pour eux, la Dépakine est le prochain scandale sanitaire.
Des risques bien connus
Depuis 30 ans, la presse médicale alerte également sur le rôle tératogène (malformatifs) de ce médicament sur le fœtus. Il serait responsable de 11% de malformations selon les recherches.
Warnings on the use of valproate medicines in women and girls
La notice de la Dépakine indique le risque de malformation pour les foetus depuis 2007. L'Agence nationale de sûreté du médicament (l'ANSM) a alerté les professionnels en 2014 seulement.A lire aussi: Grossesse : un traitement antiépileptique devant la justice
Plainte contre X
A l'échelle française, une quinzaine de plaintes contre X a été déposée fin 2014 avec cinq chefs d'inculpation: administration de substance nuisible, atteinte involontaire à l'intégrité de la personne, tromperie aggravée, mise en danger de la vie d'autrui et non signalement d'effets indésirables. Le procureur de la République de Paris a été saisi.Reportage Manon Charpentier et Gildas Marie: