Ne disposant plus du soutien des banques, en raison de son âge, pour renouveler son matériel, le propriétaire du cabinet de radiologie cherche un repreneur. Qu'il ne trouve pas. Le cabinet est à vendre pour seulement un euro.
Sur la devanture du cabinet une banderole proclame "SOS recherche radiologue". Cet appel à l'aide, l'équipe du cabinet de radiologie de Ouistreham l'a aussi lancé sur les réseaux sociaux, en créant notamment une page Facebook. A 71 ans, le propriétaire des lieux, Jean-Pierre Guilpin, continue d'exercer alors qu'il est officiellement en retraite depuis six ans. Mais il va bientôt être contraint de stopper définitvement son activité. Compte tenu de son âge, les banques refusent de lui apporter leur soutien financier pour renouveler le matériel. Alors depuis des semaines, il cherche un repreneur. Prix de vente: un euro. En vain.
L'activité ne manque pourtant pas dans cette commune de 10 000 habitants. Le cabinet accueille quotidiennement près de 70 patients, du lundi au samedi matin. "Moi j'ai deux enfants, quand il y a des accidents c'est vrai qu'on est pris très vite ici. Si c'est pour aller au CHU et subir 6 heures d'attente, ce n'est pas une solution", déplore une patiente. "On a tous un tas de médecins en France, de bonnes écoles et on a personne qui veut reprendre un cabinet comme celui-ci. Ouistreham est quand même à côté d'une grande ville. Les jeunes médecins ne veulent plus venir à la campagne. C'est dommage".
Et même pour des remplacements ponctuels, le cabinet peine à trouver des candidats. "On a eu deux contacts déjà mais le problème c'est que pour reprendre le cabinet il faut être minimum deux radiologues parce qu'avec 70 patients par jour un sel radiologue ne peut pas s'en sortir. C'est toujours la même réponse qu'on nous donne: il manque un radiologue", explique Mélanie Griffard, secrétaire médicale.
Pour les six salariés du cabinet, le temps est compté. Faute de repreneur, l'activité cessera à la fin du mois d'août.
Reportage de Catherine Berra et Charles Bézard
Intervenant:
- Mélanie Giffard, secrétaire médicale