Né au liban, touché par une balle durant la guerre et devenu paraplégique, Antoine Aoun est une personnalité hors du commun et un habitué des défis sportifs. Le Caennais a achevé samedi soir son périple Pékin-Caen à la force des bras
"Il est déterminé, il sait ce qu'il veut, il est capable de tout pour y arriver, il a toujours été comme ça", confie Arthur Noul, un des amis d'Antoine Aoun. Samedi soir, à son arrivée au Mémorial de Caen, l'homme de 54 ans avait certes les épaules engourdies mais un large sourire illuminait son visage. La joie de voir les 200 personnes qui l'attendaient, la joie aussi d'être arrivé au bout de son dernier défi.
Car ce Pari-Pékin en handbike est loin d'être le premier. Avant, il y a eu Caen-Beyrouth, le tour de l'Europe ou le tour de l'Australie. 30 000 km au compteur pour cet infatigable aventurier, dont 12 000 effectués ces dernières semaines pour rallier Caen à Pékin.
Après deux mois d'intenses efforts, Antoine Aoun a décidé de se reposer chez lui en Normandie. Mais en est-il vraiment capable ? Car la semaine prochaine, il doit prendre l'avion direction le Liban. Des vacances en famille ? Non, le marathon de Beyrouth, "pour mon plaisir".
Reportage d'Emilien David et Claude Leloche
Intervenants:
- Arthur Noul, compagnon de route d'Antoine Aoun
- Philippe Richez, accompagnateur d'Antoine Aoun
- Gloriana Choueiri, assistante logistique d'Antoine Aoun
- Antoine Aoun
Antopine Aoun était ce samedi soir l'invité de votre édition régionale. Il est revenu notamment sur son moteur dans la vie. "Mon secret c'est ma foi en l'homme. J'aime l'humain. J'aime la vie. Et je suis persuadé qu'on n'est pas ici pour faire du sur place, on n'est pas venu par hasard sur terre. On est ici pour des projets, pour des objectifs.(...) C'est peut-être mon handicap qui m'a pousséà réaliser le premier projet. Mais aujourd'hui, ce n'est plus pour prouver quoi que ce soit mais simplement pour dire que la vie continue, qu'on soit assis ou debout".