Au surlendemain du décès d'un homme de 64 ans sur une attraction de la Foire de Pâques de Caen, deux forains ont été placés en garde à vue. Le propriétaire du manège, ainsi que l'opérateur de l'attraction, sont entendus par la police depuis mardi 16 avril au matin.
Homicide involontaire et travail dissimulé : voilà les raisons pour lesquelles deux forains sont actuellement entendus par les policiers de Caen. Placés en garde à vue mardi 16 avril au matin dans les locaux du commissariat, ils doivent s'expliquer sur l'accident mortel qui a coûté la vie à un de leurs collègues, dimanche 14 avril.
Âgés de 48 et 52 ans, les deux hommes questionnés par les agents de police sont le propriétaire du manège et l'opérateur de l'attraction, celui qui était dans la cabine de pilotage lorsque le drame est survenu. Ce mercredi, les interrogatoires se poursuivent.
Des doutes sur la légalité des contrats de travail
Selon le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue, des zones d'ombre existent sur la légalité des contrats de travail. "Personne n'était vraiment déclaré sur ce manège", a-t-il déclaré à France Bleu dès mardi soir. La victime de l'accident a été présentée comme le gérant de l'attraction. Si, dans les faits, il semble que c'était bien le cas. Administrativement, il en serait autrement.
Cet homme de 64 ans est mort alors qu'il effectuait des manipulations sur le "Speed Mouse", quand le manège à sensations fortes fonctionnait encore. Selon les éléments recueillis sur la foire, l'homme aurait été percuté de plein fouet par un wagon de l'attraction. Transporté en urgence absolue au CHU de Caen, il y est décédé en fin de journée.