Caen : le médecin urgentiste suspecté d'abus de faiblesse est relaxé

Le leader et cofondateur de Notre-Dame Mère de la lumière, était poursuivi pour abus de faiblesse et sujétion psychologique sur des membres de cette communauté religieuse. Le tribunal correctionnel de Caen l'a relaxé ce jeudi 11 juillet. 

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Le 21 mai dernier, le procureur de la République de Caen requérait à l'encontre d'Alberto Maalouf , médecin urgentiste une peine de deux ans de prison "éventuellement" assortis de sursis. L'homme, âgé d'une trentaine d'année, était poursuivi pour "abus frauduleux de la faiblesse d'une personne par dirigeant d'un regroupement, poursuivant des activités créant, maintenant ou exploitant la sujétion psychologique ou physique des participants". Membre du "Renouveau charismatique", il avait co-fondé 10 ans plus tôt, avec d'autres étudiants de l'aumônerie de l'université de Caen , l'association "Notre-Dame Mère de la lumière". 

L'église catholique avait rapidement diligenté une enquête canonique sur cette communauté religieuse, suite à des signalements d'autres étudiants de l'aumônerie, créateurs de l'association Tocsin, qui lutte aujourd'hui contre les dérives sectaires. La justice s'est emparé du dossier en 2016. Et a diligenté des poursuites contre le médecin, suspecté d'être un gourou, deux ans plus tard. en tre temps, l'évêque Mgr Boulanger a retiré en 2017 la caution de l'Eglise à Notre-Dame Mère de la lumière. 
 

Reportage d'Hélène Jacques et Valentin Le Roux


Finalement, les réquisitions du procureur de la République n'ont pas été suivies. Le tribunal correctionnel a relaxé Alberto Maalouf, au grand soulagement de l'intéressé et de ses proches. "J'ai le coeur en joie et en paix, la justice a fait son travail. Par respect pour tout ce qui s'est passé, je ne vais pas en dire plus, je vais rester très simple et reprendre ma petite vie quotidienne toute simple", a déclaré le médecin urgentiste à l'issue de l'audience. Dans ce dossier, une quinzaine de victimes ont été recensées (dont neuf qui ne se reconnaissent pas comme telles). Pour les parties civiles, cette décision rendue par la justice suscite l'écoeurement. "On a vécu un enfer et l'enfer continue. Les victimes ne sont pas du tout reconnues", a déploré amèrement l'une d'entre elles.

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