La 27e édition du championnat de France d'inshore, durant lequel des pilotes de bateaux à moteur s'affrontent dans des courses, revient pour une nouvelle édition à Caen. Un événement qui réunit des passionnés de sport motonautique mais qui suscite toujours des questions de pollution environnementale.
Les courses de bateaux à moteur, pointées du doigt pour leur impact sur l'environnement, vont-elles perdurer ? Alors que Rouen a annulé les "'24h motonautique" cette année pour des raisons écologiques, à Caen, la réponse semble positive.
Des dizaines de pilotes et quelques spectateurs se sont réunis ce week-end autour du Nouveau Bassin entre la Presqu'île de Caen et Mondeville, à l'occasion de la 27e édition du championnat de France Inshore.
Ce samedi 2 septembre, quatorze bateaux de course pouvant atteindre les 110km/h participaient à l'épreuve d'endurance l'après-midi. La matinée était consacrée aux essais des engins motorisés sur le plan d'eau.
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"Durant les essais, on a changé plusieurs fois des hélices et des paramètres du bateau pour voir ce qui améliorait ou diminuait les performances. Pour l'endurance, ce n'est pas la vitesse pure qui compte. Il faut être performant évidemment mais il faut aussi avoir un confort dans le bateau, que ce ne soit pas de l'équilibrisme en permanence" détaille Marie-Laure Autard, chronométreuse et membre de l'équipage 46.
Un bateau utilisant de l'essence de synthèse
La course d'endurance dure 4h30 sur un circuit de 1,2 kilomètre et deux pilotes doivent se relayer au minimum toutes les deux heures.
"C'est quand même un monde assez fermé le monde du bateau. On en voit moins que du karting, de la voiture ou de la moto. Chaque circuit est différent entre le nombre de bouées, leur positionnement, la longueur des lignes droites. L'expérience aide à être un bon pilote. Et il faut aussi être bien entouré parce que tout seul un pilote n'est rien" assure Richard Le Goadec, pilote qui participait aussi à l'épreuve.
Parmi les équipes, une seule pilotait un bateau utilisant de l'essence de synthèse. Une première lors de cet événement. "Le moteur est identique mais le carburant que l'on met dedans a été synthétisé, produit sans énergie fossile, au moyen d'électricité décarbonée. C'est une essence neutre en carbone" se félicite David Helluin, pilote Arion Racong qui a signé comme tous les équipages engagés une charte écoresponsable avant l'événement.
Ce dimanche 3 septembre, 20 bateaux seront au départ de l'épreuve de vitesse.
Signe d'une avancée dans la prise de conscience écologique ou opération de greenwashing pour verdir l'image de l'événement, les vainqueurs des épreuves du championnat de France d'inshore se verront remettre non pas une coupe mais un arbre à planter.
