Coronavirus : l'angoisse au quotidien d'une buraliste de presse

Celine travaille depuis cinq ans dans le bureau de presse d'un centre commercial de Caen, avec désormais l'angoisse permanente d'être contaminée par les clients qui ne respectent pas les règles de sécurité sanitaire. 

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"J'étais en vacances la semaine dernière, j'aurais préféré y rester !", assure dans un demi-sourire Céline (prénom modifié pour garantir son anonymat), au comptoir de son bureau de presse installée dans la galerie marchande d'un grand centre commercial très fréquenté de Caen. Au total, ce sont près de 400 personnes par jour qui viennent acheter leurs journaux. "Depuis le confinement, les gens achètent beaucoup de magazines de jeux."

Elle porte un simple masque chirurgical. "J'ai de la chance aujourd'hui, j'en ai trouvé un ! ". Mais la jeune-femme ne cache pas son inquiétude : "Ce serait bien que notre employeur nous donne au moins des gants car encore trop de clients ne veulent pas payer avec le "sans contact" et nous donnent leur monnaie, remarque la buraliste. Et puis les clients ne jouent pas le jeu, certains viennent plusieurs fois par jour. Et hier, on m'a toussé dessus toute la journée !

"confinée" avec ses collègues

Maman d'un petit garçon, Céline l'assure "moi j'aurais la chance de pouvoir rester confinée, je le ferais !". En attendant, elle prend quelques précautions, comme elle peut. Elle a pris l'habitude de se déshabiller entièrement en rentrant chez elle, de tout laver et de prendre aussitôt une douche pour protéger au maximum ses proches. 

Céline et sa collègue reçoivent régulièrement les encouragements de clients plus attentifs à leur situation. "Moi je leur tire mon chapeau !", leur lance une habituée. Un soutien qui les réconfortent qui, avec encore un peu d'humour, se disent elles aussi "confinées" mais "avec les collègues caissières et vous le voyez, ici aucune n'a de masque."  




 
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