Coronavirus : face à une situation "suffisamment préoccupante", le CHU de Caen s’organise

Alors que le stade 2 de l’épidémie de coronavirus a été atteint, le CHU de Caen (Calvados), est en ébullition. Pour la cheffe du service de virologie, Astrid Vabret, "l’essentiel est d’être prêt".
 

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On est d’abord tombé une première fois sur sa secrétaire. "Elle est au téléphone, mais donnez-moi vos coordonnées et elle vous rappellera", nous intimait alors poliment la voix au bout du fil. Une heure plus tard et toujours sans nouvelle on réitèrerait l’expérience, peut-être avait-on fait une erreur en transmettant notre numéro. Une, deux sonneries, et c’était bien cette fois, le timbre rauque d’Astrid Vabret, qui nous accueillait de l’autre côté du combiné en début d’après-midi.

Alors que le CHU de Caen poursuit l’adaptation de ses locaux pour répondre à une épidémie de coronavirus dont le stade 2 a été atteint, la cheffe du service de virologie est assaillie d’appels. "Vous avez eu de la chance de m’attraper au vol", glissait-elle d’entrée avant d’accepter de nous décrire un quotidien d'ores et déjà bien chamboulé.

"C’est peut-être un peu moins flagrant de mon côté vu que je travaille en labo, mais c’est vrai qu’on ne s’arrête pas. La situation actuelle fait tout de même qu’il y a déjà un impact assez important sur notre travail au quotidien, notamment en termes d’organisation. Concrètement, ça se traduit par une mise en place d’un matériel, d’une technologie spécifique, de périodes d’astreintes différentes, d'une adaptation des installations dans les CHU. Il faut répondre à de nombreuses questions : que faire des patients, comment les déplacer d’un endroit à un autre, quelle prise en charge. Mais, tout change très vite, il faut s’adapter régulièrement. La situation n’est pas grave, mais disons qu’elle est suffisamment préoccupante pour faire en sorte que tout le monde soit prêt et puisse exercer dans les meilleures conditions les dépistages. Etre prêt c’est l’essentiel. D’autres hôpitaux sont en cours d’activation," concluait-elle précipitamment avant de nous laisser pour répondre à une nouvelle sonnerie qui se faisait entendre.
 

Un centre hospitalier supplémentaire activé 



Ce court échange résume a lui seul l’effervescence dans laquelle se trouve le centre hospitalier qui s’organise au jour le jour pour faire face à un virus dont un deuxième cas a été déclaré ce lundi deux mars en Normandie. Si le CHU de Caen et celui de Rouen ont été les premiers mobilisés dans la région, l’accélération de l’épidémie a entrainé l’activation des Groupes Hospitalier du Havre, du CHIC Alençon-Mamers et du CHI Eure-Seine, le 27 février dernier. Dans un communiqué de presse dévoilé lundi 2 mars, l’Agence régionale de santé a affirmé l’activation du CH St-Lô. Tous sont chargés de prendre en charge des cas possibles et confirmés.

L'ARS a également précisé que "les autres établissements" seraient "activés progressivement." Il s'agirait des centres hospitaliers de Dieppe, Elbeuf, Lisieux, Avranches-Granville et le centre hospitalier public du Cotentin.
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