À quelques mois de son ouverture, la future maison d'arrêt de Caen a ouvert ses portes à la presse. Il reste quelques coups de peinture, mais le bâtiment ultramoderne est prêt à recevoir plus de 500 détenus, avec un objectif, faciliter leurs réinsertions.
Son ouverture est prévue pour la fin de l'année 2023. La future maison d'arrêt de Caen, située sur la commune d'Ifs, est presque terminée. Il ne reste que quelques coups de peinture et le complexe, construit comme une petite ville sur 19 hectares, pourra recevoir ses premiers détenus, en provenance de l'actuelle et vétuste maison d'arrêt.
Le futur centre de détention ultramoderne compte 551 places, soit deux fois plus que l'actuelle. Il est composé de 15 bâtiments, avec des quartiers séparés pour les hommes, les femmes et les mineurs.
Contrairement à l'actuelle prison, 90% des cellules du nouveau centre pénitentiaire sont individuelles. Elles sont toutes équipées de douche, d'une cuisine, d'une télévision et d'un téléphone fixe.
Avec ces conditions d'incarcération, on pourra mieux travailler l'accompagnement des détenus.
Amélie, surveillante de prison
Des conditions d'incarcération plus humaines pour des détenus de passage dans l'établissement. La maison d'arrêt d'Ifs accueillera uniquement des prévenus et des courtes peines.
Pensée comme une petite ville
La future maison d'arrêt de Caen possède une bibliothèque, une salle de spectacle, une boulangerie, qui servira au travail de réinsertion, et un espace dédié aux sports, avec deux terrains, deux gymnases et six salles de musculation.
Le sport fait partie intégrante de la réinsertion du détenu.
Medhi, moniteur de sport
Le centre d'Ifs a été pensé comme un outil dédié à la réinsertion. Karine Vernière, la directrice du Service pénitentière d'insertion et de probation (SPIP) du Calvados, estime que "la prison ne doit pas être un espace vide, sinon quand vous sortez, vous êtes en pire état qu'avant votre entrée. Il faut que vous ayez accès en prison à tout ce qui fait le champ social".
Cette petite ville est entourée d'un mur de six mètres de haut. Son coût pour l'État est de 100 millions d'euros.