Le philosophe normand a annoncé ce jeudi 27 septembre qu'il ne participera plus à l'université populaire. Cibles de sa colère: France-Culture et la Ville de Caen qui, selon lui, n'offrent pas une caisse de résonance suffisante à ses cours.
La rentrée de l'Université populaire, le 12 octobre prochain, se fera sans lui. C'est ce qu'a annoncé sur son site internet Michel Onfray ce jeudi 27 septembre dans un billet d'humeur sobrement intitulé "U.P. Fin" (sans doute conscient que le navire, désormais sans capitaine, est voué aux abysses). Le philosophe normand s'en prend tout d'abord à France-Culture et sa directrice qui "met fin unilatéralement à la collaboration qui permettait la diffusion de mon cours sur la chaîne qu’elle dirige", affirmant n'avoir jamais été contacté au préalable.
Il déplore également l'absence de soutien de la Ville de Caen "qui n'a pas été capable de trouver un lieu susceptible de m'accueillir pour que je puisse y donner gratuitement les quatorze séances de mon cours." En janvier dernier, déjà, l'intellectuel avait trouvé refuge à Deauville après avoir été, selon lui, "éjecté" de Caen.
Michel Onfray ne manque pas non plus de voir la main du pouvoir dans ce qui, à le lire, ressemble à des persécutions. Au sujet de la directrice de France-Culture, le philosophe précise ainsi: "avec pour tutelle un ministre nommé par Emmanuel Macron...". Rappelant les origines de la créations de l'Université populaire, "la lutte contre les idées du FN", il indique également à la fin de son message que "ceux qui mettent en péril la liberté de conscience, de pensée et d’expression (...) sont désormais au pouvoir". Les fidèles de Michel Onfray pourront encore avoir accès à sa bonne parole dans les librairies et sur son site internet, où il livre régulièrement son avis sur la marche du monde.