La Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation publie 10 propositions pour développer la dialyse à domicile, une solution jugée plus économique et bénéfique pour les patients. Les trois départements "bas-normands" sont en avance sur le reste du territoire national.
Entre 7 et 10% des Français souffrent d'une maladie rénale, une maladie qui bien souvent est détectée trop tardivement. Alors, le rein ne fonctioonne plus, il n'assure plus sa fonction de filtrage du sang. Il faut alors recourir à une machine pour pallier la défaillance de l'organe. Près de 10 000 patients doivent chaque année se faire dialyser. C'est le cas de Daniel résidant à Cabourg. Le retraité de 65 ans doit suivre ce traitement trois fois par jour toutes les quatre heures. Dans le rôle de l'infirmière, son épouse. Plutôt que d'effectuer plusieurs fois par jour trajet de 25 kilomètres qui le sépare de l'hôpital, le couple a opté pour des soins à domicile.
Car avec des appareils plus légers et plus facilement manipulables, il est possible de se faire dialyser chez soi. Mais cette solution est encore peu répandue en France : seuls 7% des patients sont traités à domicile. LA SFNDT (Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation)a publié dix propositions pour développer ce mode de traitement, un mode de traitement soutenu le Centre universitaire de maladies rénales de Caen. L'ex Basse-Normandie est ainsi en pointe : dans le Calvados, la Manche et l'Orne, un patient sur quatre a recours à la dialyse à domicile.
Pour être autonomes, les patients suivent au préalable une formation au centre universitaire de maladies rénales de Caen. "Je suis en formation pour pratiquer les dialyses à domicile. Je viens tous les jours de la semaine", raconte Julien, "Je vais pouvoir me dialyser le soir, chez moi, après ma journée de travail, tranquille." Pour le jeune homme, c'est la perspective de retrouver une vie à peu près normale. Outre lé bénéfice moral pour les patients, le traitement à domicile est également jugé plus économique. "C'est une méthode qui est moins coûteuse puisque le patient fait le traitement lui-même mais aussi parce qu'on économise les transports qui sont liés à la venue à l'hôpital", indique le professeur en néphrologie Thierry Lobbedez.