Les fiches militaires des morts de la Grande Guerre sont toutes conservées à Caen

Les fiches sont jaunies par le temps mais les regarder, c'est voir les hommes de chair et de sang qui sont tombés pour la France pendant la première Guerre Mondiale. Les noms sont conservés à Caen, au Service historique de la Défense. Cent ans après l'armistice, les poilus sont toujours là.

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Les morts de la Grande Guerre ont déjà leur nom sur les monuments aux morts de nos villes et villages. Mais, à Caen, au service Historique de la défense, il y a plus émouvant encore : les petits papiers bristol jaunis par le temps où sont inscrits à l'encre de chine le nom de chaque homme tombé pour la France, au combat, pendant ces quatre années de tranchées. 
On découvre dans ce service à Caen, 70 mètres linéaires de boites, garnies de fiches.
Personne n'a jamais entrepris de les dénombrer précisément. Elles trônent là, en silence, à l'image des morts à la Guerre. 

Une visite émouvante. 

VIDÉO <<<<< FRANCE3 NORMANDIE :


Découvrez ces boîtes précieusement conservés avec toutes les fiches militaires de chaque Poilu tombé au Front pour la France : 
 


Retrouvez vos ancêtres grâce au site "Mémoire des hommes":

 

Dès 2003, l'armée a entrepris l'énorme travail de numériser ces fiches conservées à Caen. Aussi, si l'envie vous vient de retrouver les ancêtres de votre famille, la démarche est simple en quelques clics sur le site Mémoire des hommes. 



Des visages de Poilus à Préaux-du-Perche, pour rompre le silence

 

Derrière les interminables listes, il y avait des être humains, des hommes "qui ne sont que des noms sur nos places", écrivait Aragon. Dans le Perche, l'église de Préaux a conservé la mémoire de quelques visages. Au lendemain de la première guerre mondiale, le curé avait lancé une souscription afin de financer un vitrail mémorial. Les photos de dix-huit enfants du pays sont visibles en transparence sur le verre depuis près d'un siècle.
 

Préaux-du-Perche : vitraux de poilus

Dans l'église de Préaux-du-Perche, en Normandie, un écrivain a découvert des vitraux représentant des poilus. Ils ont été réalisés juste après le conflit pour honnorer la mémoire de ces hommes morts pour la France. 18 soldats dont l'historien a retracé le parcours. Dans ce village de Normandie, un homme sur quatre n'est pas revenu de la Grande Guerre.



En 2014, la restauration du vitrail a comme ravivé les mémoires dans le village. La douleur, la pudeur, l'embarras n'incitait guère à s'épancher. Dans les familles, le silence prévalait. "On n'en parlait pas, c'est vrai", dit Catherine. "Mon père est né en 1914. Son père parti à la guerre est mort en 1915. Il ne l'a pas connu. Et c'est vrai qu'on n'en parlait pas.

L'écrivain Patrick Bard a donc entrepris d'effectuer des recherches afin de reconstituer l'itinéraire de ces dix-huit poilus dont les portraits grand-format s'affichent aujourd'hui dans l'église. "On finit par oublier qu'ils ont été des hommes de chair et de sang, qui ont vécu, qui ont aimé et qui ont souffert. C'est cette humanité que je voulais ramener à la surface"

Mémoire de Verre. Mémoire de Guerre - Patrick Bard

18 poilus dans le tourbillon de la Grande Guerre Dans quelles circonstances avez-vous découvert les portraits des poilus du vitrail de l'église de Préaux-du-Perche ? Marie-Berthe Ferrer et moi-même venions de restaurer une photo de mon grand-oncle Ernesto, naturalisé argentin et revenu se faire tuer en 1918 dans le Nord.

Un temps fort de commémoration à Préaux :


A Préaux du Perche (61) ce mardi 13 novembre, un spectacle unique à découvrir dans ce village où les poilus morts aux Fronts ont leurs vitraux dans l'église du village (à découvrir dans le reportage ci-dessus) :
 


C’est en fouillant dans des cartons destinés à la poubelle que Barroux, dessinateur de talent, a découvert un carnet de poilu destiné à la destruction. Il en a tiré un roman graphique, « On les aura! », puis un spectacle original. Accompagné à la guitare par Julien Joubert, il lit à voix haute tout en dessinant. Sa main est filmée et les spectateurs peuvent voir le dessin en progression sur un écran tandis que Barroux lit sur fond de guitare improvisée. 
Spectacle à 20H30 ce 13 novembre, à la salle des fêtes.
 
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