Implantée depuis 1860 à Caen, l’entreprise Filt, spécialisée dans les filets, vient de recevoir le label « Entreprise du patrimoine vivant »
Un savoir-faire particulier, une production Made in France et une gamme variée. Voilà ce qui permet à l’entreprise FILT, basée à Caen, de tirer son épingle du jeu dans un secteur textile ultra-concurrentiel. Depuis 1860, cette compagnie 100% normande, est spécialisée dans l’art du tissage.
Du filet de « mémé » (qui représente 30% de leur chiffre d’affaire) au porte-bébé, FILT a su s’adapter et conquérir un public international. « Le filet à provisions a un vrai succès au Japon, en Corée, dans les pays asiatiques. C’est un bout de l’histoire de France qu’ils achètent », explique Catherine Cousin, co-gérante Filt. Avec son mari, Jean-Philippe, elle a repris l’entreprise en 2014.
Des efforts récompensés
Conjoncture en berne et concurrence féroce, Filt a traversé quelques années difficiles. Afin de rester compétitifs, tout est calculé : une remise en question permanente sur le processus de fabrication, des matériaux choisis minutieusement, résistants et respectueux de l’environnement. Et tous ces efforts ont été récompensés.Après avoir reçu le trophée de l’économie normande en mai dernier dans la catégorie « Made in Normandie », l’entreprise vient d’obtenir une nouvelle distinction. A l’instar des tricots Saint-James, la société caennaise dispose désormais du label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV) Ce vendredi 23 juin 2017, le couple a reçu un courrier du Ministère de l’Industrie leur annonçant la bonne nouvelle. Seules 1500 entreprises en France ont obtenu cette reconnaissance.
Des perspectives d'avenir
Une reconnaissance du savoir-faire de l’entreprise mais aussi des perspectives pour l’avenir. « Ça va nous permettre de débloquer des marchés asiatiques, endroits où il y a une reconnaissance encore plus forte du label. De continuer à exporter, de continuer à embaucher, à investir et à produire de plus en plus », indique Jean-Philippe Cousin.L’entreprise, qui emploie entre 15 et 20 salariés, réalise aujourd’hui la moitié de son chiffre d’affaire à l’exportation.
Reportage de Stéphanie Potay, Mathilde Halimi et Gwenaëlle Louis