Les personnels de la maison des adolescents étaient en grève ce mercredi 18 avril. Après 11 ans de fonctionnement ce dispositif expérimental pourrait ne pas voir son autorisation renouvelée.
Depuis 2007, à Caen, la maison des adolescents fait travailler ensemble plusieurs disciplines (médico-social et sanitaire) et plusieurs acteurs (Acsea, EPSM, et l'Association des amis de Jean Bosco) autour de ce public fragile, un dispositif expérimental dont le fonctionnement est soumis à une autorisation renouvelable tous les cinq ans. Or celle-ci pourrait ne pas être accordée de nouveau cette année.
Car après onze ans de fonctionnement, l'agence Régionale de Santé souhaiterait sortir de "l'expérimentation" et donner un cadre administratif à cette structure avec des lignes budgétaires définies par secteur d'activité, et pour chacun d'eux un acteur clairement identifié. "L'impact que ça va avoir c'est que la qualité de la prise en charge qu'on propose aux adolescents va être grandement altérée", craint Aymeric de Fleurian, médecin psychiatre, "On ne va plus pouvoir proposer les mêmes dispositifs qu'auparavant, on va avoir un fonctionnement qui va beaucoup se rigidifier, qui va être beaucoup plus compliqué et avec un vrai impact sur le soin qu'on va pouvoir apporter aux adolescents et à leurs familles".
Ces craintes sont partagées par un grand nombre des personnels de la maison des adolescents de Caen qui étaient en grève ce mercredi 18 avril. L'Agence Régionale de Santé devrait prendre sa décision d'ici le 11 mai prochain, date à laquelle l'autorisation de la maison des adolescents arrive à expiration.
Reportage de Thierry Cléon et Cyril Duponchel
Intervenant:
-Aymeric de Fleurian, médecin psychiatre au sein de la maison des adolescents de Caen