Grève chez Twisto à Caen ce 1er septembre : d'importantes perturbations attendues le jour de la rentrée

Les syndicats CGT et CFDT appellent le salariés de Twisto à la grève ce jeudi 1er septembre. D'importantes perturbations sont attendues sur le réseau de transport urbain de l'agglomération caennaise.

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Une rentrée scolaire doublée d'une rentrée sociale. A Caen, ce jeudi 1er septembre, le retour des écoliers dans les salles de classe s'accompagnera d'un mouvement de grève sur le réseau de transport de l'agglomération caennaise, Twisto. "C'est un mouvement qui a été principalement initié par les salariés qui en ont marre de la dégradation de nos conditions de travail depuis quelques années", affirme Samuel Warnier, secrétaire CGT Kéolis Caen Mobilités. La CFDT a également lancé un préavis. Seul FO, syndicat majoritaire, ne participera pas au mouvement. "Le mouvement sera suivi", assure pourtant Samuel Warnier, "Juste sur le préavis CGT, on a plus de 200 personnes qui vont débrayer (...) Il y a plein de sympathisants FO qui se sont ralliés sur notre préavis."

L'ampleur de la mobilisation annoncée par la CGT ne semble pas contredite par la direction du réseau Twisto qui informe ses usagers "d'importantes perturbations" pour cette journée du jeudi 1er septembre. Le trafic sera totalement interrompu sur une vingtaine de lignes. D'autres circuleront avec des "horaires adaptés" ou les horaires du dimanche, comme ce sera le cas des lignes de tram.

Les lignes qui ne circuleront pas ce jeudi 1er septembre

Les lignes 10 et 11 Express, 21, 22, 30, 31, 32, 33, 34, 37, 106, 108, 109, 114, 116, 119, 121, 125, 126, 127 et la navette du centre-ville de Caen

Les lignes dont le trafic sera perturbé (horaires adaptés ou horaires du dimanche)

Les bus 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 20, 23, et les lignes de tram T1, T2 et T3

Les conditions de travail et les salaires au cœur du conflit

La CGT dénonce une dégradation des conditions de travail, à travers notamment la réduction "chaque année" des temps de parcours (le temps demandé pour aller d'une extrémité à l'autre d'une ligne et les temps de pause accordé entre deux trajets). "D'un côté, on nous demande de faire de la qualité de service, de transporter notre clientèle dans de bonne conditions et de l'autre, on ne nous en donne pas les moyens, puisqu'on réduit ces temps-là." Selon Samuel Warnier, la pénurie de conducteurs vient aggraver ces conditions. "La conséquence c'est que quand on veut poser des congés, on ne peut pas (...)  On voit un phénomène poindre, c'est l'épuisement professionnel. On a beaucoup de salariés qui sont soit en burn-out soit en arrêt parce qu'ils n'en peuvent plus." En cette période d'inflation, la question des salaires "qui n'avancent plus" est elle aussi sur la table.

Pour les syndicats, la direction de Kéolis n'est pas la seule responsable de cette situation. "Le donneur d'ordre, Caen-la-Mer, est au courant de toutes ces problématiques. Et ils tournent la tête, ils ferment les yeux, ils font comme si tout allait bien. C'est trop facile !", s'insurge Samuel Warnier, "Quand vous mettez en concurrence des entreprises tous les six ans pour une délégation de service public, elles rognent tous sur les prix pour dégoter le marché. Sauf qu'à un moment, ce système n'est plus viable. Si tous les six ans, on casse les prix, c'est quoi la variable d'ajustement ? Ce sont nos augmentations de salaire qu'on ne voit plus, les temps de parcours qui sont rognés pour faire des économies." La CGT demande également à récupérer l'activité confiée à la filiale Kéolis Pays Normand, "une entité low-cost dont la convention collective est beaucoup moins favorable".

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