Les nuages de gaz et de particules, générés par les gigantesques incendies au Canada, arrivent sur la France. Cette masse énorme, poussée par des vents d'ouest, va rester une bonne partie de la semaine au-dessus de nos têtes. Rien de comparable à ce qui s'est passé outre-Atlantique, mais les services de Météo-France surveillent cela de près. À priori, les conséquences pour la santé, notamment en Normandie, devrait être bénignes.
Il est plus gros que la superficie de la France et il concentre toute l'attention de Météo-France. Le nuage de gaz et de particules, généré par les gigantesques incendies au Canada, est arrivé au-dessus de l'Europe. Il va traverser l'hexagone cette semaine, surement à très haute altitude, sous haute surveillance.
Après un voyage de 5 000 kilomètres au-dessus de l'Atlantique, cette immense masse de gaz et de particules est dans le viseur des radars de Météo-France. Selon les simulations, ces particules fines devraient concerner le territoire jusqu'à ce que la perturbation qui passera jeudi provoque un lessivage de l'atmosphère grâce aux nuages et à la pluie. Si la situation n'a rien à voir avec les scènes apocalyptiques du Canada ou de New-York, des incertitudes subsistent en termes de concentration, d'altitude exacte de vols des particules, mais aussi de leur capacité à modifier la couleur du ciel.
En Normandie ?
La masse de particules fines qui traverse la France, va également passer dans le ciel normand. Difficile, là aussi, de savoir à quelle altitude.
Pour le moment, il y a peu de chose à dire, les doses de particules sont trop faibles pour parler d'impact sanitaire. La Normandie sera concernée par les fumées à partir de ce mardi soir et jusqu'à jeudi. Une perturbation pluvieuse lessivera l'atmosphère ensuite.
Marie-Caroline IsvelinPrésentatrice météo France 3 Normandie
L'épisode météo est suivi attentivement aussi par l'Observatoire de la qualité de l'air, ATMO Normandie. Le bulletin publié, ce mardi 27 juin 2023, signale que l'indice de l'air devrait être moyen sur l'ensemble de la région. La Normandie est encore sous l'influence de conditions météorologiques (vents de secteur Nord-Ouest, couverture nuageuse) qui sont favorables à la dispersion de la pollution. Pas d'alerte spécifique, pour le moment, sur les particules "canadiennes". "On ne sait pas si les nuages, qui sont en altitude, vont redescendre, on ne le saura qu'en temps réel. En cas d'augmentation de la concentration de particules au sol, on déclenchera une procédure d'alerte, pour la population et notamment pour les personnes fragiles" précise Sébastien Le Meur, ingénieur études à l'ATMO Normandie.