INNOVATION. Une start-up normande va lancer un catamaran solaire autonome

Il aura comme seule source d'énergie, le soleil. Une start-up caennaise, Millikan Boats, va bientôt lancer son premier catamaran électro solaire. Un navire de 9 mètres, qui pourra naviguer de façon totalement autonome et sans avoir besoin de recharger. La mise à l'eau est prévue en octobre et sa commercialisation en 2024.

C'est une innovation qui devrait faire des vagues dans le monde de la plaisance. La start-up caennaise, Millikan Boats, va bientôt proposer un catamaran électro solaire. Le M.9, 9,5 mètres de long sur 3,4 mètres de large, permettra de naviguer en autonomie complète, uniquement avec l'énergie solaire, sans avoir besoin de recharger ses batteries. 

Ce catamaran a été conçu dans les locaux de la toute jeune (création en 2022) et toute petite start-up normande (deux salariés). Pour mener à bien son projet, Millikan Boats travaille avec le cabinet d'architecture naval Vincent Lebailly Yacht Design, installé à Bernières-sur-Mer (14). Un cabinet qui s'est fait remarquer pour la conception des Iguana, mais aussi de maisons flottantes, autonomes et motorisées. 

Made in France

Si la motorisation est confiée à une société installée à Arcachon (33), c'est le chantier naval de la Passagère, basé à Saint-Malo (35) qui construit le bateau. Un chantier spécialisé dans la navigation écoresponsable, capable de mener à bon port le projet du M.9. 

On veut rendre la plaisance moins polluante, plus propre, tout en gardant les mêmes sensations que les bateaux à moteur thermique, mais en proposant des innovations durables.

Adrien Samoy

Chef de projet Millikan Boats

Le M.9 est un bateau qui ambitionne de proposer de la petite croisière en famille. Il offrira six couchages, dans deux cabines et une grande cabine de pont.

Outre les panneaux solaires, qui lui assurent une autonomie totale, le bateau offrira des innovations technologiques, comme les moteurs électriques rétractables, qui facilitent l'échouage et protègent les hélices au mouillage, ou une ancre virtuelle, qui, grâce à un GPS, permet de rester à une position fixe, sans avoir besoin de jeter l'ancre. 

Un premier exemplaire sera mis à l'eau en octobre 2023 à Saint-Malo et un deuxième devrait suivre rapidement pour être exposés début 2024 dans les salons nautiques. L'objectif est d'arriver à une production de 10 exemplaires par an.

Pour s'offrir ce petit bijou technologique, le ticket d'entrée s'affiche à 250 000 euros. Un prix élevé, mais qui, selon Millikan Boats, se situe dans les prix pratiqués pour des bateaux à moteur du même segment. On compte aujourd'hui en France 13 millions de plaisanciers et les immatriculations de bateaux de plaisance augmentent d'environ 12 000 unités par an.