Le samedi 29 décembre, de violents affrontements avaient opposé des gilets jaunes aux forces de l'ordre autour du centre commercial de Rots. Quatre individus avaient été condamnés en février. De nouvelles peines de prison ont été prononcées ce 27 mars à l'encontre de quatre autres manifestants.
La manifestation du 29 décembre autour du centre commercial Cora de Rots était de nouveau à l'ordre du jour au tribunal correctionnel de Caen ce mercredi 27 décembre. Comme en févier dernier, quatre hommes comparaissaient notamment pour des violences volontaires contre des personnes dépositaires de l'autorité publique.
Lors du septième samedi de mobilisation des gilets jaunes, les mnaifestants avaient délaissé Mondeville 2, cible habituelle de leurs actions, pour mener une "action coup de poing" de l'autre côté de l'agglomération caennaise. Les gendarmes, déployés sur le site, avaient été caillassés. Six d'entre eux avaient été blessés, leurs véhicules dégradés et certains individus avaient tenté de mettre le feu à la station-service du centre commercial. Les premières condamnations dans cette affaire sont tombées le 2 février: quatre hommes avaient été condamnés à des peines allant de neuf à 30 mois de prison ferme.
Les quatre individus, âgés de 30 à 50 ans, avaient été placés en détention provisoire le 27 février dernier. Tous avaient déjà quelques condamnations à leur casier. Lors de l'audience, le parquet a dénoncé "une violence extrême", "rarissime" face à des "gendarmes en nombre très réduits" et "pas équipés" qui ont subi "trente minutes de caillassage" le 29 décembre. Les prévenus ont tous dit regretter leur geste tout en plaidant "l'effet de groupe". Un argument balayé par la procureur Mathilde Defretin, estimant qu'il s'agissait d' "une participation choisie" et rappelant la présence de chariots "remplis de cailloux à ras bord".
La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre d'un commis boucher au chômage de 25 ans. Le jeune homme, déjà incarcéré en 2012 pour l'incendie d'une grange, a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis dans ce dossier. Il a également été condamné à une peine d'un de plus pour des faits similaires commis le 8 décembre dernier.
Un maçon surendetté de 50 ans, père de 5 enfants, écope, lui, de 10 mois ferme et huit avec sursis. Un métalleur de 30
ans, père de trois enfants, sous métadone après avoir arrêté l'héroïne en décembre, est condamné à six mois ferme et six avec sursis. Enfin, un autoentrepreneur paysagiste de 31 ans, le seul à comparaître libre, a écopé de six mois ferme et six avec sursis. Ces deux derniers étaient libres ce mercredi soir.