Cinq parlementaires du Calvados ont récemment interpellé le minsitre de la santé sur la reconstruction du CHU de Caen. Pour l'instant, le projet prévoit 200 lits de moins qu'aujourd'hui. Le gouvernement a tenté de les rassurer ce mardi à l'Assemblée nationale.
Annoncé en 2010 par Roselyne Bachelot, ministre de la santé de l'époque, la reconstruction du CHU de Caen a été officiellement lancée en décembre 2016, par la ministre PS de la Santé Marisol Touraine. L'achèvement de vaste projet, chiffré à 502 millions d'euros, est, pour l'heure, programmé en 2026. Mais sans attendre cette échéance et au regard de la situation sanitaire qu'a connu notre pays depuis plusieurs semaines, cinq parlementaires du Calvads, de toutes couleurs politiques, ont uni leur voix pour tenter d'y apporter des corrections.
Dans un courrier adressé au moinsitre de la santé la semaine dernière, les députés Laurence Dumont (PS), Fabrice Le Vigoureux (LREM) et Alain Tourret (LREM) ainsi que le sénatrices Corinne Ferret (PS) et Sonia de la Provôté (Union centriste), s'alarment de la suppression de 200 lits dans le futur établissement hospitalier par rapport à la situation actuelle. Les parlementaires sont soutenus dans cette démarche par le président de la Région Normandie, Hervé Morin.
Après l'interpellation écrite, place à l'interpellation orale lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement ce mardi 19 mai. "Si en 2015 cette réduction de lits pouvait sembler délicate mais envisageable, elle s'avère aujourd’hui inadapté et inappropriée (...) Avant même la crise du Covid-19, l'établissement n'a pas pu en cinq ans entamer cette réduction de lits. Quelques-uns ont même été créé pour faire face aux besoins de la population", a argumenté au micro la députée Laurence Dumont.
Pour lui répondre ce mardi, Geneviève Darieussecq. La secrétaire d'état auprès de la ministre des armées est d'abord revenu sur le contexte dans lequel le projet a été élaboré. "Le dimensionnement du futur CHU a été projeté en 2016 par référence aux pratiques constatées dans les établissements de taille et d'activité comparables."
Avant d'entrouvrir une porte à d'éventuelles négociations : "Pour un projet de cette envergure, il est essentiel de prendre en compte les améliorations possibles voir nécessaires qui se précise dans le temps au regard des besoins de Santé à couvrir et des évolutions pour la prise en charge. Ainsi, le nombre de lit arrêtés dans le projet n'est pas figé", a affirmé la représentante du gouvernement, qui a par ailleurs indiqué qu'une trentaine de lits de soins de suite et de réadaptation (sur les 45 autorisés par l'ARS) devraient "ouvrir dès le mois de juin".