Olympiades des métiers 2018 : une journée dans le parfum des fleurs

Loin du tumulte des métiers du bâtiment ou de la carrosserie, un monde de fleurs et de bouquets s'offre à vous aux Olympiades des métiers. Le hall du végétal apparaît comme un petit monde de douceur, du moins en apparence... car la compétition règne chez les fleuristes aussi.

La compétition a débuté tôt ce matin dans le hall des végétaux. Dès 8 heures 45, les concurrents fleuristes planchent sur leur nouvelle composition florale : "une couronne qui peut traverser le temps". Autour des jeunes candidats, le jury démarre sa déambulation. Chaque geste est scruté, chaque choix de végétal est observé, noté, étudié...

Comment devient-on juré ?

Marc, jury Worldskills, est artisan fleuriste. Comment est-il devenu juré ? "Ca se fait au fur et à mesure" explique-t-il , "on commence par des petites corrections d’examen du métier de base (le CAP fleuriste) et le fait de faire des concours départementaux, régionaux, nationaux permet aussi d’être accepté comme jury". Que juge-t-il ? "L’esthétique la technique, la propreté tout est jugé, avec un barème imposé". Pas le temps de discuter davantage, le concours n'attend pas. Marc doit donner le décompte du temps aux compétiteurs. 

Dans les allées, quelques guides aux vestes rouges accompagnent les groupes scolaires. En une heure et demie, ils leur font découvrir un métier. Ils présentent les concurrents et expliquent l'épreuve. Les jeunes peuvent ensuite démarrer un audioguide. Joëlle Lefrançois est bénévole "guide parcours intensif". Elle travaille dans une mission locale et il lui semblait logique d’accompagner les jeunes à l'occasion de ces Olympiades. "C’est du concret pour eux", explique Joëlle, "on voit les jeunes qui s’intéressent, qui regardent. Il y a toujours ceux qui sont un peu forcés, c'est une visite scolaire, mais il y a des jeunes qui crochent tout de suite. Il y a de vraies questions, sur la formation, le salaire, les conditions de travail."

Pendant que les jeunes en apprennent plus sur le métier de fleuriste, la couronne de végétaux des candidats prend forme. Impossible pour eux de s'interrompre pour répondre à la moindre question. Le temps est compté. Ils ont deux heures pour réaliser leur épreuve. Plus qu'une demie-heure et Ludivine pourra nous livrer ces sentiments sur cette épreuve. En attendant, direction le stand "Ambition".

En quoi consiste le travail de fleuriste ?

Les conditions de travail, c'est aussi une des questions que les jeunes visiteurs posent souvent à Sophie Amice, fleuriste aux Fougères, à Caen. "Est-ce que c'est dur comme travail ?". Elle répond alors que le métier de fleuriste, au quotidien, c’est à la fois de la gestion, de la créativité et beaucoup de présence. "C’est un métier difficile mais tellement passionnant et tellement diversifié"...

Sophie Amice s'occupe du stand ambition. "J’ai eu l’idée de refaire une petite boutique de façon à donner l’envie aux jeunes de rentrer dans une boutique de fleur", précise-t-elle. Son stand est situé à l'entrée du hall végétal. "Ils iront ensuite sur le stand immersion pour travailler la fleur et ils pourront aussi suivre le concours. C’est une opportunité pour eux de visualiser tout en un".
"L’avantage de notre métier c’est qu’on est présent sur tous les événements de la vie de la naissance au décès : on est toujours présent avec la fleur."
 

La compétition d'art floral 

Plus que 5 minutes avant la fin de l'épreuve florale. Au stand d’immersion, quelques personnes s'essaient à la confection de bouquets. Anabelle et Alice, toutes deux en Brevet Professionnel Fleuriste, les accueillent. Elles ont confectionné des structures pour aider à la préparation de petits bouquets. 

Plus que 2 minutes avant la fin de l'épreuve. Ludivine Bernard peaufine sa couronne. Elle nettoie, coupe, remet à niveau, redresse, recoupe... Elle installe son oeuvre sur une table basse destinée à la présentation qu'elle apporte ensuite au jury. Ca y est, l'épreuve est terminée. La jeune femme est plutôt satisfaite de sa couronne mais le stress est redoutable. Ludivine reprend des couleurs au fil de la discussion. 
Qu'est-ce qui l'attire dans cette compétition ? "C'est une façon de se prouver à soi-même qu’on peut réussir à faire des choses qu’on n’a jamais faites dans le milieu du travail. Et puis et on arrive le matin, on commence et ça change toujours..."
C'est un peu par hasard qu'elle arrivée à ces compétitions de haut-niveau, tout comme elle est entrée dans le métier de fleuriste d'ailleurs. "Je ne savais pas trop quoi faire et j’ai commencé par un CAP fleuriste, là je suis en BP, et ce concours s’est présenté à moi. Quand le CFA me l’a proposé , je n’étais même pas au courant que ça existait. Donc j’ai participé aux régionales, j’ai gagné et là je suis en finale.... 
Impossible d'en savoir plus, du moins aujourd'hui. La pause est de courte durée et l'épreuve suivante est déjà dans la tête de la candidate. "Je suis désolée,  je dois vraiment ranger mon box, je n’ai pas beaucoup le temps...". Pendant ces trois jours, les concurrents n'auront pas vraiment pu prendre le temps de respirer le parfum des fleurs...


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité