Le pass sanitaire est désormais obligatoire pour les adultes dans de nombreux lieux de loisirs. Pour les colonies de vacances et de nombreux centres d’animations c’est un véritable casse-tête car tous les animateurs n’ont pas encore pu effectuer une vaccination complète.
En chansons et dans la bonne humeur, le camp d'été au centre d’animation de la Prairie à Caen débute avec un parcours de 30 kilomètres à vélo jusqu’à la base nautique de Thury-Harcourt (Calvados). Et pour le groupe d'enfants, âgés de 11 à 15 ans, les activités en plein air vont se multiplier toute la semaine. Les lieux où le port du masque n’est pas obligatoire et où le pass sanitaire n’est pas requis pour les adultes seront privilégiés. Un choix pour les animateurs qui accompagnent les enfants dans ce contexte sanitaire : « On est contents que les camps et colonies reprennent mais c’est aussi compliquer à gérer avec le covid. Il faut prendre les températures tous les matins, veiller aux lavages des mains réguliers et avoir le pass sanitaire en temps et en heure est une nouvelle contrainte pour nous déjà qu’on a un travail qui n’est pas si simple que ça » nous confie Mahé Conversant, animateur.
Mahé a son pass sanitaire depuis peu mais ce n’est pas le cas de Sarah Perrier, animatrice : « J’ai eu ma deuxième injection il y a à peine quelques jours et je dois attendre le délai nécessaire pour que mon pass sanitaire soit valable. Pour le moment je fais des activités où il n’est pas obligatoire pour les adultes mais je ne peux pas accompagner les enfants à la piscine ou encore à l’accrobranche ».
Un véritable casse-tête pour les centres de loisirs
Dans de nombreux lieux de loisirs, le pass sanitaire est de plus en plus exigé pour les adultes. Au sein des structures la gestion des plannings est un véritable casse-tête, comme nous l’explique Sébastien Derobert, directeur du centre d’animation de la Prairie : « Beaucoup d’animateurs ne sont pas complètement vaccinés, on a cette nouvelle contrainte de gestion d'équipes. Il faut vérifier constamment que ceux qui accompagnent les enfants au zoo ou à la piscine soient dans les règles ». De son côté Nathalie Marie, directrice régionale UFCV Normandie ajoute : « On doit regrouper les animateurs avec les sorties et beaucoup en attendant d'être totalement vaccinés peuvent passer des tests PCR ou antigéniques toutes les 48h sur nos sites ». François Rouxel, directeur au service enfants-jeunesse à Ifs, ajoute : « On veut faire passer de bonnes vacances aux enfants en leur proposant diverses activités, on demande aux animateurs qui ne sont pas encore totalement vaccinés de
passer un test pcr ou antigénique dans une pharmacie à proximité du centre de loisirs municipal avec laquelle on collabore. Les animateurs peuvent encadrer plus d'activités où le pass sanitaire est obligatoire pour les adultes mais ils ont le choix de refuser de passer les tests ».
Plusieurs places d’animateurs à pourvoir en août
Certains animateurs se désistent sachant qu’ils ne seront pas totalement vaccinés pour la saison. Dans le Calvados, plusieurs postes sont donc encore à pourvoir pour la deuxième quinzaine d’août et selon Sébastien Derobert, directeur du centre d’animation de la Prairie : « Pour les prochains recrutements on va être plus vigilant sur le fait que les candidats soient en possession de leur pass sanitaire, même s’il n’est pas obligatoire, afin de ne pas bloquer les animations prévues dans la programmation et s'organiser», François Rouxel, directeur au service enfants-jeunesse à Ifs, ajoute : « La réglementation n'oblige pas les animateurs à avoir un pass sanitaire pour travailler mais la question sera simplement posée lors de futurs recrutements pour gérer les équipes et les activités ».
Un recrutement via les réseaux sociaux
Mais cette année les candidatures sont loin d’arriver en masse. Avec l’épidémie, plusieurs formations au BAFA ont été annulées et beaucoup d’animateurs ne sont pas encore diplômés. Certains centres de loisirs misent sur le recrutement via les réseaux sociaux : « Sachant que les jeunes sont beaucoup sur les réseaux sociaux, c’est là qu’on peut les toucher. On met des postes fréquemment pour les inciter à venir à notre rencontre et déposer leur CV pour travailler ici » explique Chloé Derobert, assistante à la communication au centre d’animation de la Prairie. Même stratégie du côté de l'UFCV Normandie qui recrute toujours au sein de ses différentes structures : «Il faut en plus de trouver des animateurs pour la saison remplacer ceux qui sont cas-contact » ajoute Nathalie Marie.
Les centres de loisirs où les animateurs manquent encore à l’appel sont confiants et restent persuadés qu’ils trouveront des candidats pour le mois d’août.