Les petites économies du Stade Malherbe Caen

La descente en Ligue 2 a fait très mal au SM Caen après cinq saisons dans l'élite du football français. Sportivement mais aussi économiquement car les droits télé ne sont pas du tout les mêmes. De quoi bouleverser l'effectif.

Il y a d'abord un premier bilan évident: 13 arrivées pour 18 départs (dont 5 retours de prêt), le Stade Malherbe a perdu du poids cet été.

Et plutôt du muscle que du surplus : Djiku (Strasbourg / 4,5 millions d'euros), Ninga (Angers / 3 M), Crivelli (Turquie / 2,7 M), Samba (Angleterre / 2,1 M), Fajr (Espagne / 1,5 M), Peeters (Belgique / 0,5 M), Gradit (Lens / 0,4 M). 
Soit 14,7 millions d'euros pour le compte en banque caennais, plus de gros salaires économisés, mais au prix notamment d'une attaque totalement déplumée.

On savait que des joueurs pouvaient être sollicités par des clubs de Ligue 1 ou de l’étranger. Une attaque Ninga-Crivelli à 100 % en Ligue 2 aurait eu de la gueule. On savait qu’il y avait un risque qu’ils partent. Cela était couplé à un besoin économique.
Fabrice Clément, président du SM Caen

Patience patience


Pour compenser ? Les supporters ont dû être attendre, longtemps, surtout pour l'attaque.
Il a même fallu une correction 0-3 à domicile lors du derby face au Havre pour créer des annonces du président du club.

Pas de grosses dépenses au final : Sery (1,2 + 0,7 M de bonus), Ngom (Nantes / 0,5 M), Weber (Brest / 0,5 M), Toufiqui (Paris / 0,25 M), Tell (Rennes / prêt), Diaw (Angers / prêt) Rivierez (Metz / 0), Goncalves (Strasbourg / 0), Issoko (Inde / 0).

Pas de chiffre officiel en revanche pour d'autres, juste leur valeur estimée par le site spécialisé Transfermark : Jessi Pi (Toulouse / 1,5 M), Benjamin Jeannot (Dijon / 2,5 M), Riou (Belgique / 0,4 M), mais il y a de grandes chances qu'ils aient couté beaucoup moins cher car leurs clubs voulaient s'en séparer.
 

Un président satisfait


Ce matin, Fabrice Clément a fait un premier bilan de ce mercato, au micro de nos confrères de France Bleu Normandie. Et il s'est montré "satisfait".

On a atteint notre objectif. On avait trois axes pour construire un effectif : d'abord une ambition sportive à ne pas galvauder, remettre des valeurs humaines au cœur du vestiaire qui avaient un peu disparues et puis faire en fonction des contraintes économiques liées à la descente en Ligue 2. Ces trois axes nous ont guidé et au final on a réussi le Mercato qu'on souhaitait.

Avec un budget réduit de moitié par rapport à la saison dernière en Ligue 1 (de 34 à 17 millions d'euros), difficile de prétendre vouloir remonter à tout prix. 
Le club caennais possède aujourd'hui le 5e budget de Ligue 2 et c'est à peu près le classement qu'il vise, c'est-à-dire une possible place de barragistes. Sauf qu'il est pour l'instant 15e du championnat, avec une seule victoire en 6 matchs. 

Ce qui est sûr, c'est que l'on ne veut pas se tromper d'objectifs, faire des effets d'annonces et dire : "on vise la remontée directe." Est-ce que l'on fera partie des favoris ? Probablement. On veut construire quelque chose de durable. Cela prendra peut être une, deux ou trois saisons. Mais on aime trop gagner pour ne pas être ambitieux.


 
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