Une délégation d'enseignants a manifesté ce midi devant les portes du lycée Fresnel à Caen pour interpeller la rectrice de l'académie. Face à l'épidémie de la Covid-19, ils craignent que certains élèves ne soient pas prêts à temps pour les épreuves de spécialité prévues fin mars.
Après une année scolaire 2019/2020 très perturbée par la situation sanitaire en France,le baccalauréat avait finalement été accordé selon un principe de contrôle continu.
La Covid-19 est repassée par là, bouleversant les cours depuis les vacances de la Toussaint. "Certains lycées sont passés en demi-classe, avec 50 % de présentiels et 50 % de distanciels, d'autres sont à temps complet. Il y a une vraie inégalité d'accès à l'éducation", remarque Caroline Ehrhart, professeur au lycée Augustin Fresnel, à Caen.
"Loin de nous l’idée de laisser les élèves contraints de rester chez eux sans travail, car nous avons constaté durant le dernier printemps et durant les premières semaines de la présente rentrée, les conséquences d’un travail irrégulier et peu approfondi chez bon nombre d’entre eux.
Mais il y a un océan entre donner du travail à la maison sur des contenus déjà vus en classe et mener simultanément un enseignement en présence et à distance sur des contenus nouveaux."
Il y a une vraie inégalité d'accès à l'éducation en ce moment
#bac2021 : la pétition
— ConferenceAssociationsProfesseursSpécialistes (@CSpecialistes) November 21, 2020
- le report à juin des épreuves de spécialité
- la suppression de l’épreuve du Grand oral
- un aménagement de toutes les épreuves du baccalauréat
- une limitation des contenus des programmes attendus pour les épreuve
via https://t.co/ApZEuyeF3d
Avec certains de ses collègues, elle a donc décidé de se montrer se midi, et d'envoyer à la rectrice de l'académie plusieurs demandes :
- que les épreuves de spécialité soient reportées en juin.
- que des aménagements de programmes soient proposés aux équipes dans les plus brefs délais, particulièrement dans les enseignements de spécialité, en lettres et en philosophie.
- que le dispositif des demi-classes alternantes soit rendu obligatoire pour tous les établissements pour garantir une sécurité sanitaire uniforme sur notre académie et assurer l'égalité des chances des élèves devant l'examen et l'orientation.
Il manquera au moins 4 semaines pour boucler les programmes
Cette professeur estime que si "on cumule les effets du dernier confinement de mars, il manquera au moins 4 semaines pour boucler les programmes" d'où la revendication d'alléger ces programmes et de repousser les examens. "Cela rassurerait les personnels et les élèves."