Une soixantaine de personnes se sont rassemblées ce samedi devant la Préfecture de Caen, contre les violences faites aux femmes. Une manifestation suite au féminicide qui a eu lieu à Mérignac mardi dernier. Le collectif "Droits des femmes 14" dénonce l’inertie du gouvernement face à ce fléau.
Elles ont de 16 à 70 ans et sont indignées. Une soixantaine de femmes, et quelques jeunes hommes aussi, se sont rassemblés ce samedi après-midi devant le préfecture de Caen pour crier à l’injustice, après le 39e féminicide perpétré en France depuis le début de l’année. Chahinez avait 31 ans, elle a été brûlée vive par son ex compagnon mardi en plein rue à Mérignac (33) . Marie Claude, 70 ans, est révoltée : « A chaque fois, c’est une femme de trop ».
Nous sommes le cri de celles qu'ils font taire
Féminicides : des défaillances de la justice ?
« Nous ne voulons plus compter nos mortes » peut-on lire sur le tract distribué par le collectif "Droit des femmes 14", organisateur du rassemblement.
Marie, du collectif "Droits des femmes 14", est venue crier son écœurement : « Le gouvernement trouve les moyens de réprimer les mouvements sociaux, des gens pacifiques, et il ne prend pas les moyens pour protéger ces personnes qui peuvent être victimes d’assassinat. Nous demandons l’application immédiate des mesures d’éloignement, la systématisation du bracelet anti-rapprochement. Il faut que les criminels ne puissent pas approcher les personnes qu’ils veulent assassiner. »
Après la mort de Chahinez, brûlée vive par son mari violent, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un drame prévisible : « La faille, on la constate encore une fois. Cet individu a été seulement condamné à neuf mois de prison et a été libéré rapidement. Pas de contrôle judiciaire à sa sortie ni de bracelet électronique. » a confié Sylvain Charemat, secrétaire départemental Alliance police nationale, à nos confrères de France 3 Nouvelle Aquitaine.
Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti, et Marlène Schiappa ont saisi l’inspection générale de l’administration et l’inspection générale de la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Selon le collectif Droit des femmes 14 , « le gouvernement est pleinement mobilisé…chaque fois qu’il est trop tard ».