La CGT et Sud espèrent obtenir la création de dix postes. Les agents de l'Etablissement Public de Santé Mentale se disent épuisés. La manifestation s'est achevée sans qu'aucune délégation de soit reçue : la sirène d'alarme a entraîné l'évacuation de l'ARS.
Devant les locaux vitrés de l'Agence Régionale de Santé, un lit est poussé devant la porte d'entrée. Un agent s'allonge pour "jouer" les patients. "Une cigarette ! J'ai chaud ! J'ai mal". Ses collègues en blouse de travail lui répondent invariablement : "On n'a pas le temps !". Cette saynète est supposée refléter le quotidien vécu derrière les murs de l'Établissement Public de Santé Mentale de Caen.
"On veut voir quelqu'un, arrêtez de jouer la montre !"
Les infirmiers entreprennent alors de taper aux vitres, avec insistance, tel que le font leurs patients lorsqu'ils demandent à les voir. Souvent en vain. Ils s'invitent alors à entrer par une porte dérobée. "On veut voir quelqu'un. Arrêtez de nous prendre pour des débiles ! Cela fait un mois qu'on demande à être reçus. Arrêtez de jouer la montre !", s'emportent les manifestants. Face à la caméra de France 3 Normandie, la cheffe de cabinet du directeur de l'ARS reste mutique. "Je n'ai pas de "mandat pour parler au nom de l'agence". Une alarme incendie opportune oblige à évacuer l'immeuble. Fin de la manifestation.
Reportage de Stéphanie Potay et Mathieu Bellinghen