Un policier de Rennes comparait, ce mercredi 10 janvier 2024, devant la Cour d'appel de Caen pour un coup de feu tiré dans un bar, sur le port. En 2022, en première instance, le policier impliqué dans une bagarre, alors qu'il n'était pas en service, avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis.
Un policier de Rennes comparait ce mercredi 10 janvier 2024, devant la Cour d'appel de Caen. Il est accusé d'avoir tiré un coup de feu sur le videur d'un bar, lors d'une bagarre. Le policier n'était pas en service au moment des faits.
Les faits remontent à la soirée du 5 décembre 2017. Ce soir-là, deux policiers affectés au service du renseignement territorial, basé à Rennes, qui n'étaient pas en service, se bagarrent avec d'autres clients dans un bar sur le port de Caen. Au cours de la rixe, un coup de feu est tiré et blesse le portier de l'établissement à la cuisse. Un coup de feu parti de l'arme de service du policier.
Une peine de 15 mois avec sursis en première instance
Lors du procès devant le tribunal en Caen en juin 2022, le policier avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de port d'arme. L'homme, âgé de 43 ans, était poursuivi pour "violence par une personne dépositaire de l'autorité publique". Le procureur de la République avait requis une peine de six mois de prison avec sursis pour le portier du French Café.
Y a-t-il eu légitime défense ?
Ce mercredi 10 janvier 2024, le policier a affirmé à la barre du tribunal avoir pris peur. "J'ai sorti mon arme et j'ai armé". Une version défendue par son avocat.
Mon client a fait une sortie d'arme parce qu'il était en situation de danger.
Maitre Frédéric Birrien, l'avocat du policier
"Mon client s'est retrouvé face à des individus agressifs, dont l'un était armé d'un tesson de bouteille" précise l'avocat du policier, qui a demandé la relaxe de son client.
Y a-t-il eu légitime défense, c'est tout l'enjeu de ce procès en appel. Le procureur de la République a demandé aux juges de la Cour de confirmer le premier verdict, soit quinze mois d'emprisonnement avec sursis, cinq ans d'interdiction de détenir ou de porter une arme et cinq ans de privation du droit d'éligibilité. La décision de la Cour d'appel de Caen sera connue le 28 février 2024.