Cette nouvelle zone commerciale de plus de 30 000 m2 dans l'agglomération caennaise suscite l'opposition de plusieurs associations. La Cour d'appel administrative de Nantes avait confirmé le feu vert accordé au projet. Le Conseil d'Etat lui demande de revoir sa copie.
La guerre est peut-être relancée entre le géant suédois et ses opposants. Le Conseil d'Etat a en partie donné raison à ces derniers (l'association de commerçants "Les vitrines de Caen, l'association des commerçants du centre Mondeville 2, la société Ethnika et les Comptoirs de l'univers) en renvoyant le dossier devant la Cour d'appel administrative de Nantes.
Il a estimé que celle-ci avait commis "une erreur de droit" dans son arrêt confirmant le feu vert accordé à cette zone commerciale de 30 000 m2. L'arret ne prendrait pas suffisament en compte le Schéma de cohérence territoriale (Scot) de Caen-Métropole. Le géant suédois est même condamné à rembourser les plaignants de leurs frais de justice.
L'ouverture d'un magasin de meubles en kit en octobre 2011 à Fleury-sur-Orne ne constituait que la première étape d'un plan plus ambitieux pour Ikea, celui d'une nouvelle zone commerciale (Inter-Ikea ou Ikea Centres) de 30 000 m2 comprenant un hypermarché, 15 moyennes surfaces et 70 magasins. La commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) a donné en février 2012 son feu vert au projet.
Très rapidement, celui-ci a suscité une certaine hostilité chez les élus et les commerçants dans une agglomération déjà saturée de centres commerciaux. En 10 ans, l'offre commerciale a été décuplée sur l'agglomération caennaise : l'administration a autorisé l'ouverture de 228 000 m2 de magasin faisant de Caen-la-Mer l'une des agglos les mieux pourvues de France.