Après deux mois de silence à cause du coronavirus, les allées des zoos de Jurques, Cerza ou encore Champrepus peuvent de nouveau accueillir du public, sous condition des 100 km. Des adaptations sanitaires ont été mises en place, et les animaux pourraient être bien plus curieux que d'habitude.
Pour eux, la vie avait continué, presque comme d'habitude. Le confinement c'était déjà leur quotidien, qu'ils habitent dans des terriers, dans les arbres ou encore dans l'eau.
Ils sont très curieux dès que quelqu'un passe
La seule différence notable pour les animaux des zoos est qu'ils n'ont vu que leurs soigneurs leur rendre visite, depuis mi-mars. Comme une seconde trêve hivernale. "Ils sont très curieux dès que quelqu'un passe, ont tendance s'approcher et à venir voir", observe Mathieu Oury, le directeur du parc de Jurques.
Les animaux sont en pleine forme, les finances un peu moins
Déjà, rassurez-vous, tout ce petit monde va bien. Personne n'a été visiblement été malade d'un virus venu de Chine. Il n'y aurait d'ailleurs que quelques rares cas de Covid-19 dans le monde, comme ce tigre au zoo du Bronx, infecté par un soigneur.
La trésorerie était au plus bas à la sortie de la trêve hivernale
L'attente a donc été longue surtout pour les finances des zoos.
La fermeture pour confinement a en effet eu lieu dans un moment difficile, celui où "la trésorerie était au plus bas, à la sortie de la trêve hivernale" (de quatre mois), confie Mathieu Oury, le directeur du parc zoologique de Jurques, en Normandie. "Nous avions réouvert en février..."
Son parc a eu recours comme les autres à des prêts de la région, de l'Etat ou encore de la Banque publique d'investissement. "Mais cela ne fait que retarder l'échéance !"
Pleins de bébés à découvrir
Les soigneurs eux n'ont pas eu le temps de s'ennuyer, avec une multitude de naissances parmi les animaux.
Certaines sont assez habituelles comme des suricates, des lémuriens, des alpagas ou encore des chiens de prairie.
D'autres sont beaucoup plus rares, comme chez les gibons au parc zoologique de Champrepus. "C'est assez exceptionnel", se réjouit Véronique Darrieulat, la directrice. "La première pour nous, une espèce en danger en plus !"
Une jolie portée de renards polaires, on voit à peine le bout de leur nez
Au zoo de Jurques, on se réjouit surtout d'une "jolie portée de renards polaires". Les parents sont arrivés dans le Calvados il y a deux ans, ces naissances sont donc une première. Reste juste à en savoir le nombre exact... "Ils sont cachés dans le terrier, peut-être 8 à 10, on n'est pas encore sûr. On voit à peine le bout de leur nez !"
Une visite avec des adaptations Covid-19
Difficile pour autant d'occulter le coronavirus. Les autorisations prefectorales délivrées cette semaine obligent à un certain nombre d'aménagements.
D'abord la règle des 100 kilomètres à vol d'oiseau, calculable par exemple sur ce site.
- Pour Cerza, cela englobe les habitants de Caen, Rouen, Le Havre et bien sûr Alençon.
- Champrepus est accessible depuis Caen, Granville ou encore Cherbourg.
- Enfin, le cercle autour de Jurques inclut Caen, Le Havre et Alençon.
Mercredi pour son 1er jour, Champrepus a accueilli près de 200 visiteurs, un peu plus qu'un mercredi habituel. Jurques avoue être "dans l'inconnu" sur l'affluence à venir.
Mais le beau temps devrait clairement motiver les Normands à sortir.
- L'achat de billets ?
- Le masque ?
- La restauration ?
- Les animations ?
- Des lieux fermés
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