Elle s'était installée près de Livarot en 1980. Depuis, elle intervenait régulièrement devant des écoliers normands, avec le soucis de partager l'esprit de la résistance. Elle s'est éteinte à l'âge de 95 ans ce mercredi 16 janvier.
Elle s'appelait Clémence Jayet. En 1940, elle était étudiante à la fac de Droit de Lyon quand elle est devenue "Annick", agent de liaison de la résistance. En 1944, elle est arrêtée et interrogée par la Gestapo. Autrement dit, torturée. "Annick" est emprisonnée à la prison de Montluc. La libération d'août 1944 lui sauve probablement la vie. Après la guerre, elle décide de conserver son nom de guerre. Elle s'appellera Clémence-Annick, pour la vie.
(Clémence-Annick Burgard avec des lycéens d'Evreux en 2017)
"Ce que l'on apprend dans les livres, c'est l'histoire. Ce qui intéresse les jeunes, ce sont les parcours individuels. Dans la France Libre, dans la résistance, nous avions tous des parcours différents", disait-elle. Alors, inlassablement, elle racontait sa propre expérience de la résistance à des collégiens, des lycéens, avec un sens du devoir, par fidélité à la mémoire de ses compagnons d'armes disparus.
En cliquant sur le tweet ci-dessous, retrouvez le récit d'une conférence donnée par Clémence-Annick Burgard en 2017 :
#2GM Rendez-vous ce soir pour une conférence de la résistante Annick Burgard au musée de @O2LaLiberation. #JourneeDesDroitsDesFemmes pic.twitter.com/dTDjlBbMJv
— Stéphanie Trouillard (@Stbslam) March 8, 2017