Vendredi dans sa chronique sur France Inter, l'humoriste Normand a créé l'événement repris en boucle sur les réseaux sociaux. Son papier sur l'addiction fromagère plaçant Camembert, Pont-l'Eveque et Livarot dans le nouveau triangle d'or du narco-trafic est partagé en masse.
Le Billet de François Morel : L'ivresse du Pont... par franceinter
Le Camembert, le Pont l'êveque, le Livarot sont les autres noms donnés à l'héroïne, à la morphine, à la cocaïne"
François Morel, vendredi matin sur France Inter, était particulièrement inspiré. L'étude sur l'addiction fromagère de l'Université du Michigan, rendue publique la semaine passée, ne pouvait passer inaperçue pour ce Normand pur beurre.
Après avoir étudié pendant plusieurs mois les habitudes alimentaires de 500 étudiants, les scientifiques sont formels; le fromage aurait un caractère addictif démontré. La responsable ? La caséine, une protéine présente dans les produits laitiers. Pendant la digestion, elle libérerait des opiacés nous rendant totalement accros.
"Je ne pouvais rester muet, moi qui suis né pas si loin de ce triangle menaçant, dont les extrémités ont des noms qui font peur, Pont-l'-Eveque, Livarot, Camembert" raconte l'humoriste sur les ondes matinales.
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"Ah tout d'un coup on comprend mieux l'excentricité des oeuvres des grands Normands, quand on découvre hagard, désappointé qu'ils étaient sous l'influence de narcotiques dangereux, des hallucinogènes sous appellations contrôlées. Sans Livarot, ni Camenbert ou Pont-l'Eveque ou Neufchâtel, aurions-nous jamais entendu parler des travaux d'Alphonse Hallais, d'Erik Satie ou d'André Breton ? Connaîtrions-nous les inventions délirantes d'Olivier Saladin, de Valérie Lemercier, de Gérard Larcher ? Moi même ne suis-je pas finalement qu'un toxicomane qui ne réussis à rendre sa copie hebdomadaire que sous l'emprise de l'affinage et du caillé ?" s'interroge François Morel.
Pour l'instant, au pays du fromage, l'humour est la carte maîtresse pour répondre à l'étude américaine. Dans un reportage de France 2, diffusé ce week-end, Jean-Pierre Couteron, psychologue clinicien et spécialiste des addictions met en doute les résultats du travail de l'Université du Michigan, basé sur le ressenti des étudiants. Il serait trop tôt pour conclure que la caséine du fromage se métamorphose en drogue dure dans l'organisme.
En France, nous sommes les champions du monde en matière de consommation fromagère, 26 kilos par an et par habitant !