Le crustacé blanc a été retrouvé lors du déballage des stocks de la poissonnerie "Côté Mer" à Trouville-sur-Mer (Calvados), puis placé en quarantaine par les aquariologistes de La Cité de la Mer de Cherbourg, mercredi 16 juillet 2024. Il en existe un spécimen sur plusieurs dizaines de milliers.
Il échappe à la marmite. Les salariés de la poissonnerie "Côté Mer", à Trouville-sur-mer (Calvados), étaient en train de déballer leurs stocks de marchandises quand ils ont découvert un homard albinos dans l'une de leurs boîtes.
Le homard a été placé en quarantaine
"C’était un peu notre mascotte", témoigne Cédric Chaillou, employé de "Côté Mer", qui a eu le plaisir d'assister à la découverte. Ne sachant que faire du crustacé à la couleur singulière − blanc, et non pas bleu comme ses congénères −, Ies employés de la poissonnerie l'ont gardé pendant une semaine et demie dans leur vivier.
Ils ont fini par contacter La Cité de la Mer de Cherbourg (Manche) pour savoir que faire du crustacé. Celui-ci a finalement été recueilli par les aquariologistes de La Cité de la Mer, mercredi 16 juillet à 14h."Notre service aquariologie s’est porté volontaire pour récupérer le homard. Il est installé dans nos quarantaines, là où nos biologistes vont prendre soin de lui", indique La Cité de la Mer de Cherbourg.
Le homard européen albinos est un crustacé extrêmement rare. Il en existerait une espèce sur plusieurs dizaines de milliers. "Sa couleur blanche si particulière est une anomalie génétique causée par l’absence d’une protéine appelée la « crustacyanine »", renseigne La Cité de la Mer.
Les biologistes aux petits soins
Pour les biologistes, le plus grand défi va être de parvenir à nourrir le homard. "C'est un peu difficile car il est habitué à chasser. Nous allons progressivement l'habituer à manger de la nourriture non-vivante", explique Maya Mauclair, alternante au service aquariologie de la Cité de la mer. Elle tente de nourrir le crustacé avec un éperlan, sans succès.
En effet, le homard se nourrit habituellement d'échinodermes ou des animaux morts, qu'il trouve en fouillant le sable des fonds marins. En quarantaine, il est nourrit à la perche. "C'est stressant pour lui cette acclimatation. Tout est nouveau mais il y arrivera", poursuit Maya.
"Il faut qu'il s'acclimate à une nourriture particulière, à une qualité d'eau et des éclairages différents", appuie Olivier Briard, le responsable du pôle vivant. Après une phase d'observation "nécessaire" d'une à deux semaines, le crustacé sera ensuite transféré dans les aquariums d'exposition de la Cité de la mer.