En liberté conditionnelle, il pénètre dans la maison d'arrêt de Caen en pleine nuit

Un ancien détenu de 34 ans qui était pourtant en liberté conditionnelle tente en pleine nuit, un retour dans la maison d'arrêt de Caen. Il écope de trois mois ferme pour ce retour imprévu et hors-la-loi. 

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Voulait-il retouner en prison rapidement ou donner "quelque chose", à un ancien détenu ?
C'est la question posée par le tribunal et qui restera sans réelle réponse.
L'homme de 34 ans jugé, ce 2 octobre 2018, par le tribunal de Caen, a comparu en tant que détenu. Son casier judiciaire étant, en effet, déjà bien épais.

Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2016 mais n'avaient toujours pas été jugés.
Cette nuit là, de juillet 2016, l'homme est surpris en flagrant délit par des voisins de la Maison d'Arrêt qui habitent dans les immeubles au pied du parking. 
Il y a a quatre individus au comportement suspect, avec lui.   


Parloir sauvage et livraison de colis


L'un d'entre eux a, dans les mains, une pince coupante et s'attaque au  premier grillage de la première enceinte. Profitant du trou qu'ils viennent de former dans ce grillage de 2,5 mètres de haut, ils s'introduisent et s'attaquent au deuxième grillage. 

"En fait, je passais par là et j'ai entendu quelqu'un crier dans la prison alors j'ai voulu savoir ce qu'il se passait", explique d'un ton convaincu l'accusé. 
Une préoccupation qui n'a pas manqué de faire sourire le tribunal. " Oui c'est pour ça que vous êtes rentrés tous ensemble ", ironise le président. "Mais que faisiez-vous devant la prison, sur un parking privé entre minuit et une heure du matin ?"

Ne manquant pas d'argument, l'accusé explique très sérieusement qu'il cherchait partout la petite soeur d'un ami qui était en fugue. Et il pensait la retrouver près de la prison, où est enfermé son amoureux.
Aussi romantique soit-elle, l'argumentation n'a pas convaincu. En effet, les environs sont bien connus pour être utilisés en parloirs sauvages. De nombreuses personnes s'introduisent sur ce parking pour parler aux détenus qui sont aux fenêtre. Mais à certaines heures poussées de la nuit, ces échanges verbaux se transforment parfois en colis express jetés vers les fenêtres.
A l'intérieur, sont glissés de la nourriture, des objets ou des substances illégales.
Bien évidemment, ce lancé de colis est parfois périlleux. Mieux vaut alors s'approcher au plus près, au-delà des grillages.


3 mois ferme et grillage à rembourser


Le tribunal a condamné ce visiteur de nuit à 3 mois de prison ferme qui s'ajoutent à la peine qu'il purge jusqu'en 2023. Il devra par ailleurs rembourser la Maison d'Arrêt des dégâts commis sur le grillage. Près de 300 euros seront prélevés sur ses salaires. Le prévenu, en effet, travaille en prison et suit des études. 


 
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