Bernard Aubril avait décidé le 27 mars dernier d'instaurer un couvre-feu, suite à diverses infractions, notamment aux règles de confinement. Le tribunal administratif a estimé que les motifs invoqués étaienyt insuffisants.
C'est une décision qui n'aura finalement peu d'impact puisqu'elle est intervenue le jour où le couvre-feu imposé par Bernard Aubril devait expirer, ce mardi 31 mars. La semaine dernière, le maire de Lisieux avait décidé de restreindre la circulation nocturne, de 22 heures à 5 heures du matin, après avoir constaté que plusieurs de ses concitoyens ne respectaient pas les règles de confinement mais aussi suite à des dégradations perpétrées la nuit. Le tribunal administratif de Caen a donné raison au préfet du Calavdos qui s'était opposé à l'instauration d'une telle mesure.
Selon le juge des référés Hervé Guillou, les interventions des pompiers dans les nuits des 18 au 19 mars et 22 au 23 mars "pour éteindre des feux de poubelles" et les dégradations constatées le 25 mars au stade Bielman "ne sont pas suffisantes pour justifier" le couvre-feu et les "restrictions supplémentaires imposées par l'arrêté contesté tant au regard du risque de propagation de l'épidémie de covid-19 que de la sécurité publique".
Le préfet du Calvados est donc "fondé à demander la suspension de l'exécution de l'arrêté" du maire de Lisieux" qui "porte une atteinte grave à la liberté fondamentale d'aller et de venir des personnes concernées".