Éleveurs, drivers, parieurs : honneur au cheval à l'hippodrome de Lisieux

Le dernier dimanche de janvier est l'un des jours les plus attendus dans le milieu des courses hippiques. C'est le jour du célèbre Prix d'Amérique qui concentre toutes les énergies, dont celles des éleveurs, drivers et parieurs. Rencontre avec trois d'entre eux, à Lisieux pour Histoire de se balader

« Normandie, terre de cheval » n’est pas qu’une expression aimable et attirante pour dépliant touristique. Il s’agit bien d’une réalité : la Normandie est la seule région au monde à accueillir l’ensemble des familles équines : élevage, équitation, centre de formation, haras, soins, grandes ventes, entraînement et... courses hippiques. En la matière, la Normandie détient le record des sites avec ses 43 hippodromes.

Le monde des courses est sans doute celui qui s’entoure le plus de mystères. Alors, sur l’hippodrome de Lisieux et au Haras du cadran,  feuilletons avec Vincent Chatelain, pour Histoire de se balader, le catalogue de tous les professionnels passionnés de cheval : éleveurs, drivers, entraîneurs, maréchaux ferrants sans oublier les parieurs, raison d’être de ce monde des courses.


 

Les fous de l'hippodrome : Balade dans le monde des courses avec Vincent Chatelain


 


Didier Brohier, profession driver

« Tout se joue avec la main et avec la bouche du cheval, c’est le volant

Le driver est l’homologue du jockey, il conduit le sulky auquel est attelé le trotteur. Les propriétaires lui confient leur cheval, à lui d’en faire un champion sur les champs de course. Entre le driver et son cheval, beaucoup de complicité : l’animal capte toutes les humeurs de l’homme, aussi faut-il vivre en bonne entente.
Didier Brohier est driver, à une heure de la course, il a toutes les attentions pour Clair de Lune, dans les boxes flambant neufs de l’hippodrome de Lisieux. Après quelques tours de chauffe ils iront voleter un peu en attendant le départ, avant de s’aligner derrière l’élastique.

Tout se joue avec la main et avec la bouche du cheval, c’est le volant. D. Brohier


Peu de femmes dont « driveuses », on les voit plus souvent chevaucher les chevaux. C’est le cas de Morgane Blot, jockey. Les femmes y trouvent leur avantage car elles sont plus légères que les hommes. Leurs victoires sont maintenant très fréquentes. 


 
 

Les frissons des tribunes


C’est en France que les prix sont les mieux dotés et les plus courus, c’est donc naturellement en France que le monde entier se donne rendez-vous. Prix d'Amérique, de l'Arc de triomphe, Grand National, Grand Steeple-chase sont des incontournables, internationalement connus. La Normandie compte 43 hippodromes, près de 450 entraîneurs et une trentaine de sociétés de courses. En 2013, plus de 330 millions d'euros d'enjeux ont été enregistrés au PMU.  
 
La course est de graal pour tous ceux qui vivent des paris : les drivers et jockeys recherchent la performance, les éleveurs et entraîneurs la reconnaissance, les propriétaires et les parieurs le rapport financier. Un bon parieur doit connaître tous les chronos et les entraînements des chevaux, c’est le cas de Pierre qui fréquente les hippodromes depuis plus de trente ans. Calme, réflexion, sérénité sont les qualités qu'il préconise pour atteindre un bon niveau. Et de préciser tout de même qu'au fil du temps il a appris à « écouter les bruits d’écurie » pour parfaire ses pronostics. Sa récompense quand il gagne ? Une joie d'avoir bien travaillé et réussi son pari. Son rêve le plus fou : posséder un cheval !


 
 

La clef de voûte : l’élevage


Mes plus grandes émotions, c’est sur le champ de course. Mais j’ai qu’une envie c’est de rentrer au haras pour être avec mon équipe
. P. Talvard, propriétaire-éleveur


Pierre Talvard est propriétaire du Haras du Cadran, 350 hectares, 300 chevaux, tous pur sang anglais destinés uniquement aux courses. Sa fierté, avoir un cheval bien placé chaque année
Les chevaux de Pierre n’ont pas de nom. C’est au futur acquéreur que revient ce choix, après l’achat qui a lieu avant les deux ans de l’animal. Les qualités des purs sang se jaugent sur leur pédigrée, les performances de leur parents et leur conformation : "Les chevaux moches sont rarement bons" assure Pierre Talvard. Après la vente, les poulains ont peu de temps pour démontrer leurs qualités sportives : ils arrivent au top de leur performance lorsqu’ils ont 3 ans, niveau qu’ils conservent pendant trois ou quatre ans. 
 

On n’est qu’un maillon de la chaîne. Gonzague Baijot, maréchal-ferrant

"50 à 60 par jour", encore un autre chiffre à retenir de ce monde du cheval. Il s’agit cette fois du nombre de parages que Gonzague Baijot, maréchal-ferrant effectue chaque jour. Un vrai tour de force, un talent dont il a aussi peut-être hérité de son père, maréchal-ferrant également. « On n’est qu’un maillon de la chaîne » confie-t-il humblement. Certes, mais un « maillon » qui a le pouvoir de redresser les aplombs des purs sang pour les remettre dans l’axe, autant dire que pour ces sportifs de haut niveau, il s’agit là d’un « maillon » fort !

 

► Retrouvez Les fous de l'hippodrome
     avec Vicent Chatelain
     Histoire de se balader
    à voir aussi Dimanche 27 janvier
    à 12h55 sur France 3 Normandie



Jouer comporte des risques : endettement, dépendance…appelez le 09 74 75 13 13 (appel non surtaxé)

 
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