Mercredi, le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, s’est déplacé à Lisieux dans le Calvados pour saluer le travail du club auprès des jeunes.
Ils l’attendaient avec impatience. Les présidents de la Section Lexovienne de Rugby, Philippe Maudet et Frank Savineau tournaient et viraient bien tôt dans la matinée du mercredi 13 octobre. Le club de rugby de Lisieux et ses têtes pensantes se préparaient à recevoir quelques heures plus tard le président de la fédération française de rugby (FFR) et ancien sélectionneur du XV de France, Bernard Laporte. Au programme, l’inauguration du nouveau stade de rugby de la ville et la remise du label FFR.
C’est important parce qu’on a beaucoup de concurrence notamment avec le foot. Ce label va nous fournir un kit communication et du matériel pour l’école de rugby. Et il va nous servir à développer cette école de rugby où on espère former les futurs joueurs de notre équipe première.
Le label obtenu une première fois par le club en 2008 vient saluer l’engagement des bénévoles et la structuration du club. "On a formé des éducateurs, des secouristes, développé un projet sportif et pédagogique pour les enfants avec le soutien d’une conseillère d’éducation bénévole qui officie tous les mercredis", ajoute Philippe Maudet.
250 licenciés, 3 terrains et un club house
Au total, trois terrains de rugby et un club house sont désormais à disposition des 250 licenciés de la Section dont une centaine pour la seule école de rugby. Une richesse dans la jeunesse et une qualité d’infrastructures qu’a tenu à souligner Bernard Laporte dans son discours d’inauguration.
"Chaque fois quand je me déplace, je me fous de savoir à quel niveau joue l’équipe première en fédérale 1, en départementale ou en régionale. Ce qui m’intéresse, c’est combien il y a de gamins dans une école de rugby. La première vocation d’une fédération c’est d’initier un maximum de jeunes garçons et de jeunes filles à la pratique et aux valeurs du rugby que nous pensons être très fortes : l’engagement, la solidarité, le dépassement de soi, la convivialité. Le club est important aussi, dans un club de rugby le club house il est aussi important que le terrain parce que c’est là où on se retrouve après tous ensemble", évoque-t-il.
La plus petite ligue
Oui, le rugby en Normandie,"c’est compliqué, mais on a un bel outil de travail donc maintenant il n’y a plus qu'à. C’est une véritable reconnaissance et une belle récompense pour les bénévoles", commentait Philippe Maudet une fois le petit écriteau officiel du label entre les mains. Car si "le rugby en Normandie, c’est bien parti et surtout à Lisieux", le sport a toujours des difficultés à passionner les foules. "Même si le rugby est arrivé en Normandie par le Havre, on est pas une terre de rugby", attestait Philippe Maudet.
Malgré la présence du doyen des clubs français, le Havre Athletic Club fondé en 1872, avec un peu plus de 6900 licenciés en 2020, la ligue normande était encore l’an passé la plus petite en nombre de licenciés. Pour changer cela, l’institution mise en grande partie sur la jeunesse. Le dossier du rugby scolaire figure également en haut de la pile. "l n’y a pas à tergiverser, c’est une autre priorité absolue. On doit être présents dans le primaire, le secondaire, l’universitaire. La Ligue régionale est au cœur du dispositif Écol’Ovale", confiait l’an passé Jean-François Dreyer, alors secrétaire général de la Ligue, sur le site de la FFR. "On n’est pas une terre de rugby, alors on se doit donc d’être innovants et attractifs."
Pour faciliter cette implantation et l’expansion du rugby en terre normande le territoire a été divisé en 5 bassins. Chacun d’eux est chapeauté par un élu référent affilié à la Fédération qui travaille de concert avec un élu connaisseur des microcosmes locaux. Si le coronavirus n’a pas fait les affaires du rugby normand, ce dernier espère pouvoir capitaliser en éveillant les passions des plus jeunes, mais aussi grâce au Rouen Normandie Rugby : premier club normand de l’histoire a avoir accédé à la Pro D2 en 2019.