A la veille de la date butoir, Alain Angelini jette l'éponge. "Je préfère renoncer plutôt que de présenter une liste obtenue à l'arrache". Le candidat soutenu par le parti de Marine Le Pen n'est pas parvenu à rassembler le nombre de candidats nécessaire.
Ce n'est pas faute d'avoir arpenté la ville. "Je suis parti en campagne trop tardivement, sans base militante, mais comme je suis combatif, il fallait tenter l'aventure", écrit Alain Angelini sur son site internet. La mort dans l'âme, le voilà contraint d'abandonner, non sans quelque amertume. "Beaucoup se sont dérobés, par peur du qu'en dira t'on sans doute, mais aussi sous la pression de proches, au vu du soutien du RN", écrit-il.
Le Rassemblement National bute sur le "plafond de verre"
Le Rassemblement National nourissait quelques ambitions à Lisieux. La ville lui a donné 33% de ses voix aux dernières européennes. Mais Alain Angelini le constate aujourd'hui : "il y a une marge entre le votre protestataire et l'adhésion à une équipe. C'est le fameux « plafond de verre », qui sautera un jour vu l'état du pays". Et de se consoler : "Je ne suis pas le seul à ne pas avoir pu monter une liste, dans de nombreuses villes où le RN fait des scores élevé"...
Maigre satisfaction : son retrait chamboule toutes les prévisions. "Il est certain que l'absence d'une liste soutenue par le RN au potentiel de 33% des voix rebat très largement les cartes et certains ont du souci à se faire." L'ex-candidat à la mairie l'assure, "l'histoire n'est évidemment pas terminée". C'est un manière de prendre date. En attendant, Alain Angelini ne se prive pas de laisser une consigne de vote : "Tout sauf Bernard Aubril". Sur son site internet, c'est écrit en gros caractère rouge.